QUE RETIRE-T-ON DE CETTE EXPÉRIENCE DE FORMATION ?
Tout d’abord une dynamique de collaboration efficace et nourrissante. Aussi bien en amont que pendant les journées, nous avons approché concrètement nos pratiques respectives et avons pris le temps d’en extraire le plus petit commun multiple et le plus grand commun dénominateur. À travers des propositions impliquantes pour toutes et tous, sollicitant la personnalité et la générosité de chacun·e, se repositionner, transmettre, prendre conscience du chemin parcouru et revivre du collectif avec de nouvelles personnes, promesses d’avenir, a été vivifiant pour nos équipes.
Cela a été rendu possible par un dispositif généraliste qui visait avant tout à poser un éclairage sur les aspects transversaux de nos pratiques si variées d’artistes en milieux de soins. Pour d’autres versions, des recherches prolongées par domaine d’activité (santé mentale, pédiatrie, etc.) permettraient d’approfondir les sujets qui ont parfois dû se contenter d’être simplement mentionnés. De même, nous pourrions étoffer encore les échanges en accueillant davantage de participant·es issu·es des milieux de soins, à ce titre il serait nécessaire de trouver les canaux de communication adéquats.
Nous retiendrons que la réflexion sur notre posture de départ, basée sur les fondements de notre code de déontologie, devient un savoir-être partageable, spécifique à cette activité en équilibre entre le social et la culture.
La formation a eu lieu exclusivement sur le territoire de la région de Bruxelles-Capitale, ce qui a facilité le rassemblement des personnes mais a écarté la possibilité de rencontrer d’autres réalités, d’autres contextes, d’autres acteurs et actrices. Rencontrer l’enthousiasme et les expériences qui se mettent en place au-delà de Bruxelles, en Fédération Wallonie-Bruxelles, serait certainement porteur pour valoriser notre métier.
Les retours des participant·es sont très positifs, et en aval de l’expérience, certain·es artistes ont été engagé·es ou ont mené à bien des propositions concrètes dans l’une ou l’autre de nos structures, quelques participant·es se sont organisé·es en collectif, les contacts se poursuivent.
QU’ESPÉRONS-NOUS DE CET OUTIL ?
Accessible à toutes et tous, nous espérons qu’il puisse nourrir la réflexion et l’action collective auprès des individus et structures, issus des sphères artistiques comme de celles du soin, et qui se reconnaissent dans les fondements de notre code de déontologie en cours de ré-actualisation.
Au-delà de la trace, nous espérons que cet outil contribue à rendre visible une dynamique qui ne demande qu’à se propager et essaimer, et à affirmer notre volonté d’établir un cadre clair pour la pratique de notre métier, portée par un groupe de travail actif depuis 2004, rassemblant des professionnel·les du terrain.
Il offre enfin un regard synthétique sur un processus que nous souhaitons reconduire et pour lequel des moyens appropriés, et donc une reconnaissance de la part des pouvoirs subsidiants sont nécessaires.
