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Notices bibliographiques

« Il faut s’adapter » sur un nouvel impératif politique – Barbara Stiegler

Chloé Vanden Berghe, Chercheuse ULB

19-01-2022

En révélant les origines évolutionnistes des libéralismes, et en particulier du néolibéralisme, Stiegler dévoile ce que Gramsci nommait « l’hégémonie culturelle ». Elle met en lumière les idéologies, invisibilisées par les pouvoirs dominants et par les institutions, qui ont érigé le système socio-économique que l’on connait aujourd’hui. Et, en replaçant ces idéologies dans leur contexte historique (le Lippmann-Dewey Debate) elle démontre que le système actuel découle non seulement d’un tournant darwinien pris par le libéralisme historique, mais surtout qu’il est le produit d’une certaine vision très pessimiste de la nature de l’espèce humaine.

« IL FAUT S’ADAPTER » SUR UN NOUVEL IMPÉRATIF
POLITIQUE

Barbara Stiegler

Gallimard, Collection 2019, 336 pages.

Présentation
Barbara Stiegler, professeure de philosophie à l’Université Bordeaux-Montaigne, s’est d’abord intéressée à Nietzsche avant d’orienter ses recherches vers la philosophie politique, et plus particulièrement vers l’étude du néolibéralisme. Elle situe ses travaux dans la lignée de ceux de Michel Foucault, qu’elle étend en révélant les origines évolutionnistes du néolibéralisme.
Dans son essai intitulé :  « Il faut s’adapter» le nouvel impératif politique, Barbara Stiegler part d’un constat, ou plutôt d’un sentiment : celui d’un retard généralisé, qui agit conjointement sur les individus et sur la collectivité. Qui, en effet, n’a pas senti dans sa vie quotidienne ce que l’on considère comme les conséquences d’un système galopant derrière le profit ? Qui ne s’est pas senti·e lésé·e face à ce que Nietzsche appelait une « monstrueuse accélération de la vie » ? Qui n’a pas subi les souffrances et les jubilations du retard, de la hâte, de l’accélération ? Qui, enfin, n’a pas couru derrière un emploi du temps trop chargé ou n’a pas culpabilisé du contraire ?
Ce sentiment de retard, d’une teneur pathologique, a ceci d’inédit et de particulier que la modernité seule ne saurait l’expliquer. Ainsi, toute la thèse de notre autrice repose sur
l’idée que la forme la plus récente du capitalisme, le néolibéralisme, a réinterprété à sa manière le sentiment moderne du retard, en lui donnant une teneur nouvelle qui repose sur des fondements darwinistes.
En effet, le lien secret et intime du libéralisme et de l’évolutionnisme, qui avait subtilement échappé à Foucault, se dévoile subrepticement lorsqu’on analyse la colonisation lexicale « biologisante» dans les champs économiques, sociaux et culturels, qui réclame des « évolutions», des « mutations», des « innovations », qui ordonne de « s’adapter » en vue de
« survivre » à un environnement changeant, dont l’accès limité aux ressources implique la « compétition». Les sciences humaines, et en particulier la philosophie, la politique et la sociologie, se trouvent ainsi imprégnées des sciences naturelles, à travers la théorie de l’évolution.
Toute l’entreprise de Stiegler consiste à dire que l’appel à la « réadaptation» provient en réalité d’un d’un récit totalisant – aux effets très concrets – articulé autour de notre « retard» face à une certaine idée de notre avenir et découle d’une interprétation darwiniste du libéralisme. Son ouvrage se concentre en particulier sur un conflit historique qui opposa deux théoriciens du libéralisme évolutionniste, John Dewey (1859-1952) et Walter Lippmann (1889-1974), pour montrer comment la vision la plus pessimiste de la nature humaine a su s’imposer dans le champ politique. Il s’articule autour de cinq chapitres qui dévoilent la genèse du débat.
Au commencement, Dewey et Lippmann partent d’un constat similaire: l’humanité est « désadaptée» par rapport à son nouvel environnement. Cette désadaptation provient d’un décalage entre le rythme lent de l’évolution et le brusque changement imposé par la révolution industrielle. Ils constatent qu’une tension inédite nait d’une dysinchronie entre la « stase» (l’effort du vivant pour stabiliser ou ralentir le flux du devenir) et le « flux» (l’ensemble des forces qui poussent le vivant à l’évolution). Le débat qui opposa Dewey à Lippmann consistait dès lors à déterminer de quelle nature serait constitué l’organe de réajustement entre le flux et la stase.
Le nouveau libéralisme dont Lippmann et Dewey se réclamaient avait ceci de commun qu’il prenait un tour- nant par rapport au libéralisme de la génération précédente, inspiré avant l’heure par L’origine des espècesn, et incarné par la figure de Herbert Spencer (1820-1903). Spencer fut le premier penseur à étendre l’évolutionnisme à des domaines comme la psychologie, la sociologie, la philosophie ou les sciences politiques. C’est pour cette raison qu’il est connu, à tort, comme étant le père du « darwinisme social». En réalité, Spencer s’est contenté de s’accommoder au darwinisme en l’interprétant dans un sens lamarckienn. Il considère l’évolution comme une force permettant une amélioration, par les caractères acquis, de notre adaptation à l’environnement. Il la comprend comme le passage d’un ensemble indéfini et incohérent à une espèce « civilisée», cohérente et efficace, qui s’acte par une division organisée, coopérante et mondiale du travail. De ce fait, Spencer voit l’évolution non comme un moyen, mais comme une fin: elle ne doit en aucun cas être entravée. Le capitalisme, qui constitue l’un des échelons de cette évolution, doit pouvoir se déployer de façon débridée, sans être freiné par aucune manœuvre émanant de l’État.
Au contraire, Dewey et Lippmann sont les témoins, un demi-siècle plus tard, d’une rupture entre l’espèce humaine et la société industrielle : loin de s’améliorer, les problèmes sociaux ont empiré, accentuant la tension entre flux et stase. Ainsi, si, comme Spencer, Lippmann et Dewey entendent repenser l’action publique à partir de l’évolution, ils s’en distancient dans l’idée qu’il faut agir sur quelque chose pour réajuster la dyssynchronie. Cependant, tous deux défendront des conclusions rigoureusement différentes.
Dewey comprend l’évolution comme un processus actif, créateur et interactif: les organismes, et en particulier les êtres humains, apportent chacun des potentialités nouvelles (les
« impulsions»). Ils ne subissent pas les changements mais au contraire adaptent et s’adaptent à leur environnement dans une dynamique rétroactive.
Lippmann pense que les impulsions sont le résultat d’une entité stable, solidifiées par une longue histoire évolutive et incarnées par des désirs instinctifs. Ceux-ci doivent être civilisés, contrôlés. Ses constatations sur le désajustement entre flux et stase l’ont convaincu que les individus sont incapables d’orienter eux-mêmes leurs impulsions. Il explique en effet ce désajustement par un manque d’intelligence des êtres humains, qui possèdent pour la plupart une représentation erronée de la réalité. Incapables de concevoir l’environnement dans son ensemble, les individus se contentent de fabriquer des « stéréotypes » (des fictions) censés représenter le monde mais ne permettant en réalité que de restreindre leur champ de vision à une infime facette grossière de celle-ci. Seul·es les expert·es, qui possèdent une vision plus étendue de la réalité, sont à mêmes de contrôler les impulsions des citoyen·nes. Lippmann pense que la société doit être hiérarchisée, à tous les niveaux et dans tous les domaines, autour de « leader·euses étendu·es» (aussi bien les expert·es gouvernementaux·ales que les syndicats, en passant par les dirigeant·es d’entreprise). Ainsi, tandis que Dewey considère que la solution au désajustement consiste à réorganiser l’environnement de façon collective et planifiée, Lippmann soutient qu’il n’est plus question de contourner la grande société, mais de faire avec en réadaptant les individus grâce à une évolution conduite par les expert·es et les leader·euses qui orientent les impulsions. En d’autres termes, Dewey analyse le libéralisme comme un moyen pour réadapter la grande société aux individus, tandis que Lippmann associe la révolution industrielle à l’évolution, et la voit comme une fin à laquelle il faut adapter les individus. L’évolutionnisme démocratique qu’il cherche à promouvoir s’avère ainsi dépendant de la conception téléologique que Spencer se fait de l’évolution. Car si les opinions publiques doivent se mobiliser derrière les leader·euses, c’est en suivant la logique de la division du travail, qui fait des expert·es les plus concerné·es et les plus aptes à répondre à la question de l’organisation. Autrement dit, la grande société se charge aussi de résoudre les problèmes qu’elle engendre, par une division du travail de mieux en mieux ordonnée, et des expert·es ou leader·euses choisi·es de plus en plus pertinemment.

Ces deux conclusions diamétralement opposées sur la nature de l’action politique proviennent de ce que Lippmann considère le peuple comme une masse passive incapable de gérer seule ses impulsions. Son levier d’action doit être réduit au strict minimum : suivre ou ne pas suivre les leader·euses, voter « oui » ou « non». L’entreprise des gouvernant·es repose alors sur la « fabrique du consentement», une notion que Noam Chomsky popularisera des années plus tard sur un ton critique. Les élections sont transformées en de simples formalités qui peuvent, au mieux, réformer l’action publique (par des « petites variations »), mais non la révolutionner : c’est, pour Lippmann, le signe d’une nation stable.

Dewey reproche à Lippmann sa position « neutre », « objective», « experte» et défend plutôt une démocratie pragmatique reposant sur la participation active des citoyen·nes. Il ne cautionne pas l’analyse quelque peu essentialisante de Lippmann, développée dans The Phantom Public selon laquelle les individus sont passifs par nature. Dewey pense que ce sont justement les visions dichotomiques, alimentées en partie par Lippmann et par les institutions, qui les rendent passifs. En effet, chaque individu oscille dynamiquement entre impulsion (qu’il associe à l’expérience de l’environnement et donc à sa connaissance et à son innovation – le flux) et habitude (qu’il relie à un processus collectif de stabilisation – la stase). Or, pour Dewey, c’est précisément cette oscillation qui permet l’évolution. Dès lors, toute tentative d’alimentation des dualismes contribue à écarter le flux de la stase et à affaiblir cette tension créatrice, ce qui explique que selon lui le monde a davantage souffert des expert·es et des autorités que des masses. Les individus, actifs, ont un rôle important à jouer dans l’action publique. La survenue régulière de nouveaux publics rend inévitable l’accumulation des conflits et l’apparition de révolutions n’est que le symptôme d’un système démocratique sain. C’est ce que Dewey retient de la logique expérimentale développée par Darwin et qui est perdue dans les petites graduations lippmaniennes. Ainsi, Dewey caractérise l’évolution de façon diamétralement opposée à Lippmann : buissonnante, hétérogène et imprévisible. Son seul « but» restera de produire des différences radicales en libérant les potentialités de chaque individu, et ses rythmes ne seront jamais compatibles avec celui, uniforme, qui est exigé par la société industrielle.
La Grande Dépression a encore divisé un peu plus les positions de Dewey et Lippmann. Dewey interprète la crise de 1930 comme étant le produit d’une contradiction : le libéralisme a demandé aux individus d’agir sur le progrès social et économique mais les a en même temps rendus incapables de le faire, en les transformant en masses passives (« mollusques»), désindividualisées et interchangeables. Selon lui, l’erreur a consisté à penser l’intelligence de façon individuelle, alors que seule l’intelligence collective permet la planification nécessaire à la construction d’un nouvel ordre social. En ce sens, Dewey s’oppose fermement au New Deal, associé à du capitalisme d’État qui maintient le capital culturel des élites, empêchant la mise en place d’une éducation égale des masses. Le tournant libéral du New Deal est alors associé à un échec cuisant de la démocratie et à un blocage plus drastique encore de la libération des potentialités.
Lippmann, quant à lui, reconnait la crise du libéralisme de 1930 mais la met sur le compte d’un laisser-faire spencérien. Dans un premier temps, le New Deal keynésien le séduit. Mais quelques années plus tard, il juge le pouvoir trop centralisé et trop fort autour du président Roosevelt. Lippmann, qui ne comprend pas la planification de Dewey comme un moyen pour arriver à une société capable de se gouverner elle-même (grâce à la soumission des connaissances des expert·es à l’intelligence collective) mais comme une administration « d’en haut», s’éloigne encore un peu plus de la démocratie libérale deweyenne. À la place, il investit deux nouveaux outils de réajustement: les artifices du droit et une politique invasive.
L’objectif des artifices de droit n’est selon lui pas de planifier ce qui est autorisé mais de réglementer ce qui ne l’est pas : il s’agit moins d’imposer des plans que de poser un cadre à coups de procès et de réglementations. Ces règles permettent de révéler la vraie nature de la compétition, qui n’est pas une guerre de tou·tes contre tou·tes mais une hiérarchie fondée sur les supériorités naturelles de chacun·e. De ce fait, il disculpe le capitalisme et impute la concentration sauvage de profits à l’application de mauvaises règles corrompant la reconnaissance des leader·euses. De l’autre côté, la politique invasive, théorisée par Foucault sous le concept de « bio- politique », a quant à elle l’objectif d’induire des conduites chez les individus en investissant tous les domaines de la société. Contrairement à Dewey, Lippmann a une vision très pessimiste de l’être humain, qu’il juge radicalement déficient. La biopolitique lippmanienne n’a pas pour but d’ouvrir les potentialités : au contraire, elle referme les mailles. Son objectif est d’ériger un nouveau « Way of life » qui dépossède tou·tes les adversaires en investissant dans les loisirs, la culture et la santé pour mieux renforcer le status quo. Lippmann va plus loin encore, puisqu’il considère que le libéralisme évolutionniste doit non seulement adapter les conduites, mais qu’il doit plus encore créer, dans le domaine de la santé publique, une population saine, apte à la grande division du travail, par la mise en place d’une politique eugéniste. Celle-ci doit contribuer à améliorer le matériel défectueux de l’espèce humaine et contribuer à son évolution en la réadaptant aux exigences de l’économie mondialisée.
On pourrait résumer le débat par ceci: les « retards » de Dewey et de Lippmann sont foncièrement différents, et découlent de deux visions opposées de la nature humaine, l’une positive, l’autre négative. Dewey, qui a une confiance absolue dans les capacités créatrices de l’espèce humaine, considère que ce sont les potentialités que chaque individu porte en lui qui permettront un réajustement rétroactif avec l’environnement. Il défend l’idée que la grande société peut être adaptée, au terme d’un questionnement mené par l’intelligence collective. Au contraire, Lippmann juge que ce retard n’est que le résultat d’une déficience de l’espèce humaine : c’est elle qu’il faut réajuster à une économie mondiale transcendante analysée comme une fin en soi. Ainsi, lorsque Dewey dénonce une organisation qui désindividualise les masses transformées en « mollusques», avec des individus mous au- dedans et des coquilles étriquées, il vise le modèle de société qui prévaut à son époque et que Lippmann a encore durci.

Commentaire
En révélant les origines évolutionnistes des libéralismes, et en particulier du néolibéralisme, Stiegler dévoile ce que Gramsci nommait « l’hégémonie culturelle ». Elle met en lumière les idéologies, invisibilisées par les pouvoirs dominants et par les institutions, qui ont érigé le système socio-économique que l’on connait aujourd’hui. Et, en replaçant ces idéologies dans leur contexte historique (le Lippmann-Dewey Debate) elle démontre que le système actuel découle non seulement d’un tournant darwinien pris par le libéralisme historique, mais surtout qu’il est le produit d’une certaine vision très pessimiste de la nature de l’espèce humaine. Elle révèle aussi les racines fondamentalement hiérarchisées et autoritaires du néolibéralisme actuel, qui résultent d’un manque de confiance manifeste dans les êtres humains. S’il est clair que le libéralisme lippmannien a triomphé dans l’histoire, on pourrait cependant aussi se questionner sur la place, plus subtile mais peut-être plus profonde, qu’a pris le libéralisme pragmatique de Dewey. Cet essai de philosophie politique a du moins l’intérêt de montrer la colonisation, par le libéralisme, de toutes les modifications paradigmatiques de l’action sociale, et l’enracinement de l’idée que tous les anciens systèmes en même temps que tous ceux qui ne tiennent pas compte de l’évolutionnisme sont « en retard» par rapport à un certain progrès. Enfin, les concepts qu’il amène fournissent des outils permettant d’analyser ce qui est peut-être la plus profonde tension entre flux et stase de notre histoire et, conjointement, la plus puissante injonction à l’adaptation contemporaine, et qui s’illustre dans les discours des politiques publiques face aux changements drastiques de nos écosystèmes.

 

Mots-clés
Darwinisme – Libéralisme – Néolibéralisme – Libéralisme évolution- niste – Walter Lippmann – John Dewey – Changement – Retard – Réa- justement – Flux – Stase – Évolution – Évolutionnisme – Capitalisme

Contenu
Avant-propos (9-10) – Introduction. Le retard de l’espèce humaine (11-20) – Chapitre I. Réadapter l’espèce humaine à la grande société (21-46) – Chapitre II. Une démocratie darwinienne (47-93) – Chapitre
III. Les sources biologiques du conflit (94-130) – Chapitre IV. Vers un nouveau libéralisme (131-158) – Chapitre V. La grande révolution : mettre l’intelligence hors-circuit (159-187) – Chapitre VI. Réformer l’espèce humaine par le droit (188-219) – Chapitre VII. L’agenda néo- libéral: vers un nouvel âge de la biopolitique (220-270) – Conclusion : Gouverner la vie et les vivants. Vers de nouvelles conflictualités (271-186) – Appendices (187-328).

 

1

Charles Darwin, De l’origine des espèces ou des lois du progrès chez les êtres organisés, traduction française et préface de Clémence Royer, éd. Guillaumin, 1862.

2

Inspiré des théories de Jean-Baptiste Lamarck.

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Neuf essentiels (études) 9
Neuf essentiels pour une histoire culturelle du totalitarisme
Avant-Propos

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Pour une histoire culturelle de la notion de totalitarisme

Claude Fafchamps, directeur général d’Arsenic2

Potentiels totalitaires et cultures démocratiques

Thibault Scohier, critique culturel, rédacteur chez Politique et membre de Culture & Démocratie

Les origines du totalitarisme – Hannah Arendt

Roland de Bodt, chercheur et écrivain

Démocratie et Totalitarisme – Raymond Aron

Kévin Cadou, chercheur (ULB )

La destruction de la raison – Georg Lukács

Roland de Bodt, chercheur et écrivain

Vous avez dit totalitarisme ? Cinq interventions sur les (més)usages d’une notion – Slavoj Žižek

Sébastien Marandon, membre de Culture & Démocratie

« Il faut s’adapter » sur un nouvel impératif politique – Barbara Stiegler

Chloé Vanden Berghe, Chercheuse ULB

Le totalitarisme industriel – Bernard Charbonneau

Morgane Degrijse, chargée de projet à Culture & Démocratie

Tout peut changer: Capitalisme et changement climatique – Naomi Klein

Lola Massinon, sociologue et militante

24/7 – Jonathan Crary

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Le capitalisme patriarcal – Silvia Federici

Hélène Hiessler

Contre le totalitarisme transhumaniste – Les enseignements philosophiques du sens commun, Michel Weber

Pierre Lorquet

Mille neuf cent quatre-vingt-quatre – George Orwell

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La Zone du Dehors / Les Furtifs – Alain Damasio

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