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Dossier

Quelle langue, quelle vie ? Domination, émancipation ; apprendre, désapprendre

Pierre Hemptinne,
Directeur de la médiation culturelle à PointCulture
Administrateur de Culture & Démocratie

01-01-2018

Comment parler de la langue qui parle en nous, à travers nous ? Comment se saisir de ce qui fait corps avec nous ? Comment rendre compte de ce qui nous pétrit et sur quoi, sans cesse, nous agissons, sans même y penser, qui nous produit et que nous sécrétons organiquement ? Cette chose difficile à définir qui joue, dans nos cellules, avec les interactions entre les flux du vivant biologique, ceux de la socialisation et de l’émergence du symbolique, pour construire les contours d’un individu, d’un moi, d’un je, comment l’objectiver dans un discours ? Cela qui fait l’objet de tant de fantasmes liés à l’authenticité des origines et à la prédominance ancestrale d’une langue sur les autres, à la naturalisation d’une hiérarchie culturelle, comment le traiter sans passion, sans instrumentalisation ? Comment nous libérer et nous créoliser dans la langue ?

La langue n’est pas un logiciel neutre, un outil sans histoire, que l’on implémenterait techniquement, par l’éducation, dans chaque jeune cerveau aux neurones vierges et qui ferait en sorte que chaque individu serait équipé, au départ, des mêmes ressources d’accès à la raison. Cela ne se passe pas comme l’injection technologique, d’un coup, de toutes les données grammaticales, de tout le vocabulaire des dictionnaires existants, à l’intérieur des circuits d’un ordinateur. D’abord, avec l’importance croissante que prend l’épigénétique*, incluant la transmission biologique de traits acquis par les parents (et donc ne répondant pas aux logiques de l’inné), il devient de plus en plus difficile de se représenter cette abstraction : un cerveau vierge. On peut dire qu’il y aurait toujours déjà des traces d’un passé symbolisé, métabolisé (peut-être limité aux contours flous d’une géographie affective). Et dès que l’organisme vivant, le bébé, est en contact avec les adultes et toutes leurs choses (objets, techniques, manies, pathologies), dès les premiers jours, il est traversé par la langue, les sons, les inflexions, les intensités, les accents, les humeurs, les rythmes, les régularités, toutes ces ondes sonores accompagnées de présences animées et inanimées, elles-mêmes différenciées, ces présences étant en quelque sorte des incarnations de ce qu’il entend et qui procède à son immersion dans le langage, selon des choix, des orientations déjà posées. Cela, parce que, même sans requérir une conscience de ces phénomènes, la langue que nous activons n’est pas un exemplaire standard, élémentaire, elle est modelée par notre subjectivité et transmet déjà non seulement les caractéristiques de cette subjectivité, mais aussi, disons subliminalement, ce qui fait que cette subjectivité s’est développée telle qu’elle est, avec toutes ses annexes et prothèses. La langue que nous pratiquons et transmettons, par exemple, est inséparable de nos manières de vie et elle communique, entre les lignes, le pluriel de ce qui irrigue ces formes de vie, systèmes sociaux, économiques, philosophiques, religieux…

Cette entrée en matière est à mettre en relation avec, d’une part, ce que disait Ferdinand de Saussure, « le signe linguistique n’a pas de sens mais il a une “valeur”, c’est-à-dire une existence et une portée différentielles, geste tout aussi iconoclaste à l’égard de la scolastique puisqu’il crée un nouveau type d’être jusqu’alors impensable : un être qui n’est pas un être, mais qui est constitué et traversé par toutes les entités de la même langue ayant le même statutn », et d’autre part, avec l’étude que Marielle Macé fait des styles de vie. Se donner un style de vie, en quelque sorte s’individuer, c’est effectuer une série de jugements et de choix, intuitifs ou raisonnés. Et cela s’amorce, à l’aveugle, dès les premières impressions langagières, dès les premiers contacts avec les êtres parlants et agissants qui nous entourent de leurs soins, de leurs intentions/projections sur nous, de leurs valeurs. D’emblée, être pris par la langue et ses échanges symboliques, c’est être jeté, selon les appétences éveillées par le contexte, dans quelque chose de plus vaste où se débat la « question du style de vie » que chacun-e déjà se forge dès ses premiers souffles : « Un lieu de décision sur les formes qui valent la peine, la peine que l’on s’y intéresse et que l’on s’engage à leur égard, la peine qu’on les soutienne ou qu’on les combatte. Le vocabulaire du style est un vocabulaire de la valeur, et c’est même l’un des plus inaperçus dans les échanges savants. Il indique non pas que l’on est en train de parler “simplement” des formes, mais que l’on est en train de parler des formes qui comptent, des formes auxquelles les sujets, et ceux qui les observent, peuvent tenir et se tenir. Les affaires de style ne constituent pas un domaine de savoir pacifiable sur lequel nous aurions à nous mettre d’accord, mais un terrain où s’opposent nécessairement des décisions sur la vie et sur la façon dont la pensée elle aussi y participen. » C’est un processus tumultueux, l’orientation de la forme de vie qui sera la nôtre s’esquisse dès les premiers instants, en même temps que les premiers sons perçus, auxquels nous réagissons par empathie ou rejet, enclenchent le processus d’acquisition du parler, d’être parlé, d’échanger. Le sentiment d’être vivant se cristallise sur ces échanges entre extérieur et intérieur (et vice versa) qui perlent sur les fils que tisse la langue. S’il faut se garder de tout déterminisme borné, cela n’empêche que les options quant au comment vivre qui nous sont proposées, inséparables de l’usage des mots, baignent dans les styles de vie déjà affirmés par les existences avec lesquelles, du moins un certain temps, nous sommes emmêlés. C’est d’emblée une histoire de corps en formation, en apprentissage multidirectionnel avec les lieux et autres corps voisins, vivants, morts, à venir.
Ces flux amniotiques modulent la manière dont nous personnalisons la langue dans notre rapport au vivant, pour nous sentir singuliers. Catherine Malabou en parle bien, à propos de développement du cerveau et d’émergence de l’intelligence. Relier quelque part langage et intelligence n’est peut-être pas, en effet, dépourvu de sens ! Est-il possible de dissocier l’incarnation d’une langue dans le destin d’un individu de la manière dont fonctionne et se forme son cerveau ? Pour expliquer comment un cerveau se construit avec tout ce qui l’entoure, la philosophe convoque un concept de Bourdieu, la « conditionnabilité » qu’elle fait résonner avec d’autres concepts scientifiques. « L’idée d’un ancrage biologique de l’intelligence ne mène pas forcément au biologisme. En témoigne la définition bourdieusienne de l’intelligence comme “conditionnabilité”, c’est-à-dire comme “capacité naturelle d’acquérir des capacités non naturelles, arbitraires”. L’intelligence considérée de ce point de vue reste bien une détermination physiologique, mais celle-ci prend la forme d’une tendance à excéder le physiologique lui-même. Il s’agit de l’aptitude naturelle d’un organisme à se produire comme seconde nature, c’est-à-dire comme résultat d’une première culture de soi. Où chercher la source d’une telle aptitude sinon dans le cerveau ? La “conditionnabilité” renvoie évidemment en premier lieu à la plasticité cérébrale – potentialité de l’architecture neuronale à être façonnée par les influences du milieu, de l’habitude ou de l’éducation. Tout apprentissage est “une transformation sélective et durable du corps qui s’opère par renforcement ou affaiblissement des connexions synaptiques”. Le cerveau est bien cet organe culturel, lieu d’interaction du biologique et du symbolique et possibilité originaire des “dispositions acquisesn”. » Et dans cet organe, tout ce qui nous trame dans la langue, tout ce que nous tramons avec la langue, donne consistance à ce lieu d’interaction.

La langue que nous pratiquons et transmettons, par exemple, est inséparable de nos manières de vie et elle communique, entre les lignes, le pluriel de ce qui irrigue ces formes de vie, systèmes sociaux, économiques, philosophiques, religieux…

Ces quelques éléments, trop brièvement abordés, tentent de rappeler l’hétérogénéité fondamentale et initiale du langage et son champ de possibles. Cela, au lieu de l’aborder comme l’imposition univoque d’un tout intègre, faisant bloc, pareil chez tout le monde (ferment du nationalisme et de son enclosure du potentiel des langues). En soulignant l’importance du socio-biotope et de ses interférences avec les organismes en quête de langue, l’intention n’est pas de faire prévaloir les facteurs de prédestination mais les conditions d’un pluriel qui peut, certes, être instrumentalisé par l’environnement (gageons actuellement que les appels à intégrer des styles de vie massivement diffusés par la publicité ont, naturellement, plus d’impact, dès les premiers rudiments informels de langue maternelle dispensés que les recommandations à pratiquer l’esprit critique). Dans ce contexte, il me semble que beaucoup continuent ou s’obstinent à confondre « langue » et Saint-Esprit, réactionnaires campés sur la supériorité de leur langue maternelle ou progressistes qui y voient exclusivement l’étendard de l’émancipation. En tout cas, il ne faut pas négliger la convergence entre la volonté de fermer les frontières aux migrants, le regain pour les cultures nationales et l’exhortation à en revenir aux fondamentaux scolaires dont l’apprentissage rigoureux de la langue originelle, pour une possession parfaite de ce qu’elle doit être, dans toutes ses règles immuables, ancestrales, intouchables. La frontière que l’on veut ériger à nouveau pour empêcher l’étranger de venir « profiter » de nos systèmes de protection sociale se dresse aussi dans ce fantasme d’une langue intacte, immuable, que l’étranger, précisément, doit apprendre, assimiler, à laquelle il doit se plier, dans laquelle on peut être certain qu’il se démènera en dominé linguistique. Toutes les richesses, les finesses, les nuances lui échapperont toujours. Le délire de la langue pure dictant une réalité unilatérale continue à courir les rues et les tribunes politiques, impunément. Un délire que l’on peut identifier dans le livre du Premier ministre français, Des hommes qui lisent, où se déploie une vision réductrice, rachitique de ce que l’acte de lire est censé générer. Lire impliquerait automatiquement élévation. Mais non, lire peut abîmer, aliéner, égarer, formater et l’on ne peut, en vrai homme de pouvoir, tout ramener à une seule interprétation des choses. Ce qui perce de manière flagrante dans telle déclaration d’un ministre belge, Alexander De Croo, à propos des acteurs du dialogue social : « Les syndicats sont totalement détachés de la réalité, il ne faut pas confondre ce que disent les syndicats et ce que disent les gens, ce sont deux choses différentes. » Bel exemple de langue faite pour asséner une seule réalité valable, avec un pouvoir en place qui détient l’autorité pour dire ce qu’elle doit être et qui classe les humains : les syndicalistes ne sont pas des « gens ». En arrière-plan, pour user de locutions antillaises (Glissant, Chamoiseau), le surplomb des « langues-unes », des siècles de « raideur monolingue ».

Domination ou émancipation ? Évitons de trancher trop vite, questionnons, au jour le jour. On peut être surpris ! Dans l’installation Bête noire, Kent Monkman, indien d’origine irlandaise, situe son personnage fétiche à cheval sur une grosse moto, le paysage peint en arrière fond est typique des grands espaces de l’Ouest sauvage. L’indien chasseur parade devant la bête qu’il a poursuivie et tuée de ses flèches, étalée au sol, raide : c’est un bovin cubiste. À la Picasso. Avec ces mots de l’artiste : « Pour moi, le cubisme et l’aplatissement de l’espace pictural par les modernistes européens sont une métaphore de la compression littérale des cultures et des populations indigènes. » Que la modernité esthétique, jugée en général de « notre » point de vue, comme porteuse de critique, puisse être perçue ailleurs comme aliénante et humiliante, voilà qui doit nous inciter à la prudence. Il n’y a pas une essence émancipatrice disponible universellement dans la maîtrise de la langue. Patrick Chamoiseau, dans Écrire en pays dominé, retrace le long cheminement qu’il a dû suivre pour trouver une langue à lui. La domination de la langue coloniale s’exerce sur la langue du dominé par tous les pores et de génération en génération, bien au-delà de ce qui tient lieu un peu rapidement de « décolonisation ». Il ne suffit pas de vouloir être contre, d’être déterminé à en sortir pour retrouver une parole à soi. « Entre l’imaginaire dominant et les imaginaires dominés, ce qui se passe n’est pas très simple. Une multitude de forces contraires s’activent de manière chaotique entre la soumission et la résistance à cette domination. L’imaginaire dominant n’a pas la partie belle, et l’imaginaire dominé ne se voit pas ainsi laminé en bloc. L’alchimie est variable, avec des réactions individuelles et des précipités communs. Et comme ce n’est pas simple, ni évident, nombreux sont ceux qui nient le fait d’être dominésn. » Apprendre, la belle affaire, mais désapprendre…
Ce récit antillais restitue bien la manière dont une langue s’empare des corps. Au passage, il pointe l’effet dominateur, colonialiste, d’auteurs français qui, pour nous, relèveraient plutôt des Lumières et d’une littérature critique. Les lieux, les histoires, les positions font varier les perceptions. À la suite d’un premier roman ressenti comme échec, il constate, du fait de l’emprise de la langue coloniale, l’inadéquation entre sa capacité de dire/écrire et la topographie de son pays, de son lieu natal. La langue inculquée comme lieu dominant de vie ne recouvre pas le lieu d’existence réel, rêvé. « Le pays natal en vision dans ma tête. Cette vision hélait mille mots, et caetera de paroles, des lots de sentiments, de tournoyants embarras. Alors, la langue intervenait en régente avec sa cour. J’avais le sentiment que la prose ne savait pas monter les escaliers en sautant les marches, qu’elle ignorait les raccourcis, les chemins-chiens et les pistes de corsaire. Elle obligeait à traverser des rocailles où l’on s’ennuie et à dresser sans vertiges de cartographiques réalités. Je pouvais me surprendre besognant sans émerveille dans ces nœuds de mon existence que la langue herculéenne ambitionnait de nettoyern. »

Alors, plutôt qu’enseigner les rudiments de ce que l’on décrète la langue mère référentielle, la matrice première que d’aucuns associent à de premiers mythes fondateurs, voire à une explication unique de l’origine du monde, prévalant sur ceux d’autres cultures, pourquoi ne pas d’emblée encourager un rapport créole à la langue ouverte à ce qui dans les langues bouge, malmène les règles, adapte les tournures pour créer des échanges avec les autres langues, connues ou inconnues, et faire que les imaginaires s’entrecroisent, deviennent solidaires, plutôt que solitaires et en concurrence ?

L’école est convoquée à toutes les sauces pour réduire les inégalités sociales et culturelles et notamment, évidemment, pour enseigner la langue et donner les bases d’un usage critique de l’intelligence que permet la maîtrise linguistique. On a raison, mais pas que. Bertrand Ogilvie rappelle que l’école est inégalitaire avant tout. Sous couvert de mesurer les compétences de chacun-e, elle « invisibilise un tri social », une répartition des compétences culturelles distribuées en amont et dispensées via la langue et son milieu. Elle inculque normes et valeurs, base de « l’identité nationale » que doit cimenter la langue. « Pour le dire en un mot, l’École n’enseigne pas des savoirs mais elle apprend à ceux qui la fréquentent qui ils sont. En d’autres termes, plus développés : sous couvert d’enseignement des savoirs (qui a lieu incontestablement, qui constitue un alibi noble, inattaquable et qui est dans certains cas remarquablement efficace, mais qui n’est pas l’essentiel), elle enseigne des identités, en donnant l’impression d’offrir aux jeunes Français l’occasion de découvrir qui ils sont et ce qu’ils valentn. » Dans son dernier ouvrage, Catherine Malabou, elle aussi, rappelle que les « machines individualisantes » de l’école produisent « compétition, rivalité » et, au lieu de stimuler le collectif, produisent de l’inégalité. La manière dont on enseigne la langue « mère » (sous-entendu, idéologiquement, mère de toutes les langues) n’est certainement pas étrangère à cela. (Cela n’empêche pas Malabou de dire aussi que la « solution » est dans l’éducation). Alors, plutôt qu’enseigner les rudiments de ce que l’on décrète la langue mère référentielle, la matrice première que d’aucuns associent à de premiers mythes fondateurs, voire à une explication unique de l’origine du monde, prévalant sur ceux d’autres cultures, pourquoi ne pas d’emblée encourager un rapport créole à la langue ouverte à ce qui dans les langues bouge, malmène les règles, adapte les tournures pour créer des échanges avec les autres langues, connues ou inconnues, et faire que les imaginaires s’entrecroisent, deviennent solidaires, plutôt que solitaires et en concurrence ? « On pratique d’autant plus volontiers le refuge dans une langue (ferraillage de la règle, académisme ravi…) que l’on perçoit l’encerclement des autres langues, l’activée conduction des langues entre elles.
La notion de “terre natale” elle-même se voyant relativisée par l’accumulation des références géographiques (les familles devenant incertaines), on gîte de plus en plus dans une langue comme dans une Patrie, une ethnie ou un clan transportable avec soi.
Il nous est encore difficile de vivre la multi-trans-culturalité, le multi-trans-linguisme, et cette difficulté favorise la raideur monolingue dans une langue. Rabelais, Joyce, Faulkner, Glissant diraient : “Ma patrie, c’est langage”, langages des langues du monde en tous modèles de langue. Soudain, ils s’éveillèrent en moi : je me retrouvai dissocié des “langues-unes”, des Territoires et des drapeaux, porté vers un Écrire ouvert qui dissocie de l’Être et de ses absolusn. » Pourquoi ne pas opter radicalement pour des enseignements qui ouvrent vraiment l’esprit et préparent une société ouverte, solidaire, préférant l’empathie à la concurrence. Qui restera un marqueur dominant tant qu’on laissera agir des « langues-unes » soucieuses de se protéger, se refermer sur elles-mêmes, dédiées à entretenir l’intrigue de chaque roman national ! Désapprendre plutôt qu’apprendre. 

 

 

 

 

 

 

 

1

Ferdinand de Saussure cité par Bertrand Ogilvie, Le travail à mort. Au temps du capitalisme absolu, L’Arachnéen, Paris, 2017, p. 158.

2

Marielle Macé, Styles. Critique de nos formes de vie, Gallimard, Paris, 2016, p. 34.

3

Catherine Malabou, Métamorphoses de l’intelligence. Que faire de leur cerveau bleu ?, PUF, Paris, 2017, p. 80.

4

Patrick Chamoiseau, Écrire en pays dominé, Folio/Gallimard, Paris, 1997, p. 295.

5

Ibid., p. 86.

6

Bertrand Ogilvie, op. cit., p. 122.

7

Patrick Chamoiseau, op. cit., p. 293.

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