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Brève et partiale histoire d’un territoire fracturé
Vincent Cartuyvels
Une unique paroi percée de meurtrières. En face du Palais des Beaux-arts, le siège de la banque BNP Paribas-Fortis sera presque terminé en 2021 : monolithique, monochrome, désespérément gris par temps de pluie, sans articulations, aveugle, muet, opaque, hors échelle, colossal, minéral, fermé, anonyme… Cet objet gigantesque et surpuissant occupe 5500 m2 en plein centre-ville : un concentré de tout ce qu’il ne fallait pas faire. En contrebas, un immense panneau indique : « Vous ne le voyez pas d’en bas, alors on vous le montre. 5500 m2 de toit vert, pour moins de CO2 » Un bâtiment éco-responsable, vraiment ? Effectivement, cela ne se voit pas. Plus loin, ce panneau : « Nous bâtissons notre futur. Merci pour votre patience. » Mais qui est ce « nous » ? Quel futur ? Le nôtre ? Le leur ? Et ce futur-là est-il désirable ? Mais qu’a fait Bruxelles pour mériter ceci ? Comment pareille violence dans l’imposture est-elle encore possible à Bruxelles, qui en a déjà supporté tant et tant, et que tant de citoyennes et citoyens, d’architectes et d’urbanistes de partout ont dénoncé depuis un demi-siècle ?
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Surveiller la police : qu’est-ce que le Forensic Architecture ?
Pieter Vermeulen, critique d’art, chercheur et commissaire d’exposition
Le collectif Forensic Architecture utilise des pratiques esthétiques et scientifiques pour enquêter sur les violations des droits humains et plus largement du vivant, produisant ainsi des contre-récits aux interprétations dominantes des évènements étudiés.
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Tendre à une écriture collective des territoires
Entretien avec Axelle Grégoire
Les cartes qui accompagnent cet article sont, pour la plupart, issues de l’ouvrage Terra Forma. Manuel de cartographies potentielles, écrit à six mains par Frédérique Aït-Touati, Alexandra Arènes et Axelle Grégoire, et paru aux éditions B42. Face au constat de l’invisibilisation du vivant dans la cartographie traditionnelle, les autrices entreprennent de questionner la carte comme outil de représentation du monde. L’objectif n’est pas ici de remplacer les cartes traditionnelles mais de proposer de nouveaux points de vue – sept modèles – sur cet outil. Ce travail résonne avec la thématique de ce hors-série, le chez-soi étant ici entendu comme la perception du vivant, de son « terrain de vie ». Nous avons questionné Axelle Grégoire sur cette nécessité de redevenir acteur·ices de l’écriture de nos territoires.
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Une architecture hospitalière, ça n’existe pas
Entretien avec Léopold Lambert
Léopold Lambert écrit sur « la politique des corps et des espaces ». Il opère une triangulation entre le monde de l’architecture et de l’urbanisme, celui des sciences sociales et celui du militantisme politique.
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Édito
Sabine de Ville
« Les friches sont des terrains qui ont perdu leur fonction, leur vocation, qu’elle soit initiale ou non : friche urbaine, friche industrielle, friche commerciale, friche agricole. Laissées momentanément à l’abandon, ces surfaces peuvent fournir l’opportunité de repenser l’aménagement du territoire, tant en milieu rural qu’urbain. La situation n’a pas de caractère irréversible : la friche peut être réaffectée à une activité comparable ou être réaffectée à une autre activité (anciennes usines réhabilitées en ensembles résidentiels, de bureaux ; terrils en espaces de loisir, etc.). Il s’agit donc souvent d’un temps d’attente, d’une situation transitoire entre un usage et un autre.n »
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bruxelles  
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