10 Résultats
Ritualités collectives
Culture & Démocratie questionne la culture sound system dans le cadre d’une interrogation plus globale : comment peut-on se donner de la force et se doter d’outils d’émancipation par des actions, créations, moments collectifs musicaux ritualisés ? À travers un panel d’invité·es engagé·es dans diverses actions, ce sont les enjeux et problématiques des deux numéros du Journal de Culture & Démocratie consacrés aux rituels qui ont été étudiés. Quelles pratiques sont susceptibles de réparer le monde, d’inventer d’autres modes d’existences collectifs pour mieux vivre ensemble demain ? Introduction : Dany Ben Felix (médiateur culturel à PointCulture et membre de l’équipe bénévole du cinéma Nova), Sara Lovisetto (collectif Osmose), Margaux Notarianni (collectif Osmose), Hélène Hiessler (coordinatrice à Culture & Démocratie) Discussion : Souria Cheurfi (rédactrice pour Vice, membre du collectif Psst Mlle), Dries Talloen (fondateur du Roots Explosion Soundsystem à Bruges, historien, étudiant la culture des sound systems reggae), Jean-Christophe Sevin (maitre de conférence à l’Université d’Avignon et chercheur associé à Sonic Street Technologies), Maxime Lacôme (artiste sonore, coordinateur de l’Axoso – Atelier de Création Sonore et Sauvage), Rrita Jashari (membre du 54 Kolaktiv et du 54Sound) Modération : Emmanuelle Nizou (coordinatrice artistique de projets collectifs, membre de Culture & Démocratie)
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Dire mot, pour un cessez-le-feu
Le Conseil d’administration de Culture & Démocratie
Culture & Démocratie est solidaire des prises de positions des différentes associations d’éducation permanente qui se sont exprimées sur la tragédie israélo-palestinienne et toutes les dérives vécues aux quatre coins du monde.
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Quitter la vie : tout un voyage
Pierre Hemptinne
« Bon voyage », Karine Birgé filme le voyage de sa grand-mère, 102 ans, qui a fait le choix d’une mort « douce et facile ». À partir de traces sonores, elle convoque un petit théâtre de poupées et d’objets, réunit les proches, les amis, le docteur Frankenstein et Chantal Goya et retisse un monde autour de sa grand-mère, à l’écart des stéréotypes partisans sur l’euthanasie. Elle en restitue la dimension spirituelle qui permet de réinstaller la mort de nos proches dans le fil de nos vies, de nos imaginaires au quotidien, de faire du travail de deuil un moteur de nos imaginaires au sein du vivant, de ses mystères.
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Le tabou de la dette
Lorenzo Di Nicola, Martine Van Oosthuyse
En juin 2022, Culture & Démocratie a organisé avec l’asbl Esquifsn une semaine sur le surendettement au centre Brueghel, à Bruxelles, durant laquelle des membres des groupes de parole de l’association Trapes – Tous en réseau autour de la prévention et de l’expérience du surendettementn ont partagé leurs expériences. Maryline Le Corre a alors été frappée par le silence qui entoure la question du surendettement, mais aussi par la violence administrative à laquelle iels racontaient être confronté·es, notamment par le biais du langage bien spécifique aux procédures. Parce que cette question concerne un nombre important de personnes et que le surendettement reste une expérience tue, honteuse, dans Papier Machine elle a souhaité échanger avec deux des membres de Trapes, Lorenzo Di Nicola et Martine Van Oosthuyse, pour donner à entendre ces vécus et rendre hommage à la manière dont iels ont réussi, d’une certaine façon, à reprendre contrôle par la parole.
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Penser collectivement les hospitalités #ParOùOnPasse
Ninon et Clara, artistes et habitantes de La Petite Maison
Cet automne, Ninon et Clara ont décidé de se lancer dans un voyage à la rencontre des lieux d’accueil alternatifs émaillant le parcours des personnes exilées et de leurs habitant·es, pour penser avec ces personnes d’autres formes d’accueil, et surtout faire trace. Nous les suivrons dans ce projet, à travers des échanges, et puis en publiant leur carnet de route au fil de ce voyage dont elles nous expliquent ici la genèse et l’intention.
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Cachot
Latifa
Le monde pénitentiaire, et par extension le monde carcéral, est une forme d’impensé au sein de nos démocraties. Pourtant, il est non seulement en porte-à-faux vis-à-vis de l’idéal qui caractérise les sociétés libérales, la liberté par la liberté de mouvement, et il est en plus l’élément pivot de la régulation de la violence sociale. Monde forclos, fantasmé, à l’abri des regards, source en retour d’une très grande violence sociale, physique et mentale. Le Genepi Belgique est une association qui a pour conviction de décloisonner le monde carcéral, de le rendre de plus en plus poreux afin que la société civile puisse non seulement voir et comprendre ce qui s’y passe mais aussi pour que nous puissions apprendre, depuis cet univers somme toute assez expérimental en termes d’organisation des hommes et des femmes, sur ce qui souvent se diffuse dans la société civile. C’est ainsi qu’est né le journal La Brèche, dans une optique de diffusion et de transmission matérielle de savoirs, de pratiques, témoignages et analyses d’un côté comme de l’autre des murs des prisons − ou des barrières invisibles des nouveaux dispositifs du pénal (bracelets, etc.). La Brèche n’entend pas démêler le vrai du faux mais plutôt démultiplier les perspectives de ceux et celles qui, d’une manière ou d’une autre, sont pris·es et affecté·es par l’enfermement (chercheur·ses, familles, détenu·es, travailleur·ses…). En mars 2020, alors que le confinement venait d’être décrété, une telle transmission est apparue plus que jamais comme une nécessité. La population du « dehors » faisait l’expérience inédite en démocratie libérale d’un confinement de plusieurs mois. Les analogies avec la situation carcérale fleurissaient alors que le confinement venait justement redoubler l’enfermement pénitentiaire (conditions sanitaires, absence de visites, etc.). C’est dans ce contexte que La Brèche a décidé de composer un numéro sur la spatialité carcérale, rappelant que si la peine est une temporalité, elle est avant tout une réorganisation spatiale : une cellule de béton de 9m2, un monde plat, sans aspérités. Des lieux qu’on replie dans l’invivable de celles et ceux que la société considère « invivables ». Mais − et c’est là où se relève le problème le plus essentiel peut-être − ce monde invivable, des gens y vivent pourtant. Que dire de toutes ces voix et ces vies qui y insistent, résistent, attendent, se font et se défont malgré tout ? Le poème de Latifa, extrait de ce numéro de La Brèche (poème initialement paru dans Paroles détenues, un fascicule publié en 2017 par l’asbl Barricade), décrit leurs territoires, leur dureté mais aussi dans l’expérience de la trace elle-même, une infime lucarne vers l’extérieur, pour l’extérieur.
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Dignifier
Jean-Pierre Chrétien-Goni
[GD: dignificacion ; *FEW III, 78b : dignus] dig·ni·fi·cation | \ dignəfə̇kāshən \ plural -s
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Quand les voix font le mur
Evelyne Dal
La Belgique compte sur son territoire cinq centres fermés pour étrangers : le Caricole, le 127bis, les centres de Merksplas, Bruges et Vottem. À cela s’ajoutent les maisons de retour, les centres ouverts, les zones de transit dans les différents aéroports etc., qui participent au contrôle des migrant(e)s et à leur enfermement. Getting the Voice Out est un site Internet qui entend faire sortir la voix de ces enfermé(e)s en relayant leurs témoignages sur leurs conditions d’enfermement et d’expulsion. Il témoigne aussi des résistances qu’ils et elles mènent dans ces prisons. À l’origine de cette initiative, Evelyne Dal nous a accueillis chez elle pour un entretien.
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bruxelles  
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