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« Ceux qui traversent la mer connaissent la terre »
Idriss Yousif Abdalla Abaker
« Ceux qui traversent la mer connaissent la terre », peut-on lire sur la page d’accueil du site d’A4 : ce sont les mots d’Aminata Koita, une proche des fondateur·ices de l’association. Pour ce collectif, la reconnaissance des savoir- faire des exilé.es est centrale. Actif dans les domaines agricole et de l’artisanat, il entend, à sa manière, accueillir des personnes pour qui « trouver des espaces d’habitation et des emplois en accord avec leurs désirs, besoins et expériences de vie » est difficile voire impossible, tout en luttant contre « la déliquescence des appuis institutionnels au milieu paysan, la disparition des métiers agricoles et artisanaux, et la perte de terres par l’agrandissement des surfaces de l’agro- industrie et l’étalement urbain ». Ce que pratique A4, c’est un peu le « deuxième temps » de l’accueil, ce dont une personne a besoin au-delà du toit et de la table. Idriss, basé à l’antenne de Lannion en Bretagne, évoque ici les formes que prend pour A4 cet accueil inconditionnel qui s’appuie sur l’écoute et le soin.
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La Maison Sésame : « comme un phare dans la tempête »
Maison Sésame
Sylvie est engagée auprès des exilé·es depuis 1999 à travers son travail au sein d’Emmaüs et en lien avec de multiples associations. Elle a connu toutes les vagues d’arrivées de plus en plus nombreuses sur la côte d’Opale de réfugié·es en route pour l’Angleterre, et leurs déplacements d’un camp à l’autre, d’une « Jungle » à l’autre, au gré des constructions et démantèlements successifs. La maison de Herzeele devenue « Maison Sésame » est celle où elle a grandi. Avec son mari Benoît, médecin retraité, un·e coordinateur·ice et un réseau de bénévoles et de soutiens locaux, un collectif s’est construit qui y organise aujourd’hui l’accueil de personnes exilé·es le temps d’un répit, en attendant de traverser la Manche.
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Un réseau de maisons accueillantes
Laura Houis, Marianne Bonnet
Lorsque nous avons demandé à Sylvie, de la Maison Sésame à Herzeele, si l’équipe avait à cœur de transmettre leur expérience d’accueil, elle nous a parlé de l’important travail mené dans ce sens par Toiles, réseau de maisons accueillantes, un projet qui a justement germé au sein de la Maison de Herzeele, et qui avait été aussi mentionné par Benjamin Stahl de La Trame à Die. Depuis 2022, il fédère en France une trentaine de lieux d’accueil de personnes exilées du type de ceux qui nous ont intéressés dans ce dossier – des « expériences d’accueil en collectif […] bien différentes de l’hébergement citoyen, des squats ou des centres d’hébergement [officiels] ». Le réseau organise un partage de savoirs et de savoir-faire entre ces lieux, des retours d’expérience, des outils, qui sont aussi transmis à des projets « en cours ». Il œuvre donc à sa manière à la transmission et au « faire trace » de ces expériences singulières tendant à une inconditionnalité de l’accueil. Marianne Bonnet et Laura Houis reviennent pour nous sur la genèse du projet et ce qui l’anime aujourd’hui.
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Expérience d’accueil dans un collectif anticapitaliste
ZonneKlopper
Le ZonneKlopper (ZK) tel qu’il est aujourd’hui est né de deux dynamiques inter-collectifs parallèles, autour de l’hébergement d’urgence pour des personnes en situation de précarité et d’un projet d’occupation nanti-capitaliste autogéré qui s’appuie le plus possible sur l’horizontalité et l’entraide. Au sein de cette ancienne usine cohabitent la ZK House, dédiée à l’accueil de personnes à la rue, principalement des Éthiopiens de la communauté Oromo, une « zone hébergement » où habitent les personnes –  aux profils variés – partie prenante du projet, et différents espaces partagés pour les activités du collectif ouvertes à tou·tes. Cette cohabitation de la ZK House avec le projet politique du ZK est indubitablement l’une des spécificités de ce lieu bruxellois. Confronté·es à de grandes différences au niveau des vécus, situations administratives, des références culturelles, des engagements politiques ou encore des projets de vie, les co-habitant·es composent avec leurs idéaux et leurs aspirations diverses, ils et elles font de leur mieux dans cette rencontre pour prendre soin de leurs relations, sans naïveté mais sans renoncer à ce qui leur tient à cœur. Pour évoquer les formes et les difficultés de l’accueil qui se pratique à la ZK House, nous avons rencontré une partie du « cercle de travail Hébergement » : Jean-Baptiste et Michele, d’abord, et plus tard Alice, puis Omar en coup de vent, et enfin Paul, arrivé en tout dernier pour leur réunion hebdomadaire. Aperçu dans leurs mots des questions qui traversent cette expérience singulière.
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La Trame, une expérience de solidarité citoyenne
Benjamin Stahl
« [La Trame] accueille des personnes pour lesquelles l’accès aux droits les plus élémentaires est entravé ou refusé : logement, activité, travail, santé. La Trame propose un espace ou les individus peuvent poser leur valise, et prendre le temps d’une reconstruction physique, mentale, sociale et citoyenne », peut-on lire dans la charte de l’association, constitué sur le modèle des Organismes d’Accueil Communautaire et d’Activité Solidaire (de même que les communautés Emmaüs). Elle a ouvert deux appartements à Die, dans les pré-Alpes, qui accueille 6 personnes, qu’elle accompagne et invite à prendre part à différents chantiers. Face à la fatigue militante et aux difficultés rencontrées pour pérenniser un projet ne reposant que sur le bénévolat, La Trame a fait le choix de « professionnaliser » l’accueil. Benjamin Stahl, lui-même employé par l’association, nous expliquait en janvier dernier la genèse et le fonctionnement du projet.
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Un refuge en montagne
Jean Gaboriau
Les Refuges Solidaires c’est avant tout un collectif de militantes et militants qui s’est formé en 2017 dans un contexte qui voyait affluer de nombreux exilé·es à la frontière franco-italienne, résolu·es à franchir les dangereux cols alpins au péril de leur vie. Ces mêmes années, les opérations de police se multiplient et tou·tes les militant·es qui viennent en aide à ces personnes dans leur traversée risquent une condamnation. Malgré tout, la solidarité citoyenne n’a pas faibli, pas plus que le nombre de passages d’exilé·es – au contraire. Les Refuges ce sont aujourd’hui deux lieux, les Terrasses solidaires, un ancien sanatorium de 80 places sur les hauteurs de Briançon, et le plus modeste Abri Janvier à Guillestre. Jean Gaboriau, administrateur de l’association à l’époque de cet entretien, parle des Terrasses comme d’un paquebot, et on comprend l’image en l’écoutant nous décrire le lieu avec ses centaines de bénévoles et son équipe salariée – des choix inévitables pour faire tenir le projet, explique-t-il. Malgré tout, les affluences sont telles en été que des accidents arrivent et le lieu a subi plusieurs fermetures. La dernière en date : le 14 juillet 2024 (4 mois après cet entretien), suite à un incendie qui n’a fait heureusement aucune victime. Ce sont les Terrasses solidaires que Ninon et Clac avaient choisi comme première étape de leur projet de cartographie, et c’est là que Ninon a réalisé la plupart des ateliers dont les traces illustrent ce dossier.
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Expérimenter un autre partage des espaces
Rim Idmiloud
Rim Idmiloud a une formation de travailleuse sociale. Cofondatrice du collectif Rockin’Squat, elle s’y occupe de l’accompagnement social et du lien avec l’extérieur (politiques, institutions, etc.) : « À Rockin’Squat chacun·e a un rôle en fonction de ses compétences et savoirs. » Depuis septembre, le collectif est installé à Woluwé-Saint-Pierre, mais au printemps, c’est dans le grand bâtiment qu’il occupait rue du Trône que nous avons rencontré Rim. Dans cet ancien home Orpéa, futur centre d’accueil Fedasil (!), le collectif a subi plusieurs tentatives d’expulsion musclées. Mais le collectif Rockin’Squat est bien organisé et ses soutiens sont nombreux. Rim nous parle ici de son histoire et de cette expérience singulière de vie en communauté.
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Avoir un toit, au moins
Bachir Ourdighi
Bachir Ourdighi vit en Belgique depuis 2007. Nous l’avions rencontré en 2019, avec l’artiste Ninon Mazeaud, et ce premier échange avait donné lieu à l’article « La Petite Maison : un lieu où habiter l’exil », dans un dossier sur les « camps » qui se questionnait déjà sur les pratiques d’accueil européennes. « Parce que [La Petite Maison] interroge notre rapport au logement, à la ville, à la démocratie, [elle] est exemplaire ! » y écrivait-on. Bachir regrettait pourtant à l’époque le manque de place depuis leur déménagement à Schaerbeek. Aujourd’hui installé en face des Abattoirs d’Anderlecht, rue Ropsy Chaudron, le lieu s’est encore rétréci mais le collectif tient bon. Bachir nous parle de la vie de la Maison, et de leur vision de l’accueil.
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Count Your Blessings
Hélène Hiessler, Valérie Vanhoutvinck, Anissa Rouas
Le youyou est un cri-chant traditionnel arabe, principalement féminin, et qui jaillit, puissant, dans des moments de fête. Une bénédiction de ce que la fête produit et que l’on veut préserver. Un club de Bruxelloises étudie et cultive cet art, le décline en performances dans l’espace public. Autant de rituels qui entendent protéger les dimensions immatérielles de ce qui nous relie aux autres, aux choses, au passé et au futur. Un élément clé d’un kit de survie à construire.
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Miroir, mon beau miroir, dis-moi...
Ivy, Freddy
Il paraît que l’art peut aider à voir, à mieux comprendre l’état de notre monde. Mais si nous, Européens, sommes nous-mêmes les actants qui proposent à nos regardants d’explorer notre vision de notre nombril… Peut-être faut-il oser la parole des autres? Ivan Bielinski alias Ivy, poète et slammeur à Montréal, et Alfred L. Fadonougbo alias Freddy LC2, comédien à Cotonou, nous livrent leur vision de l’Europe.
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Avignon dans les yeux d’un migrant
Dominique Bela
Dominique Bela, envoyé par la RTBF (Radio télévision belge francophone) à la 71e édition du festival d’Avignon, a coanimé pour la chaîne, avec la critique d’art Sylvia Botella, l’émission quotidienne « In the mood for Avignon ». Voyage d’un journaliste en exil sur le festival et ses à-côtés.
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Se souvenir d’où l’on vient
Martine de Michele
Entre 2007 et 2017, En Compagnie du Sud a présenté trois œuvres théâtrales traversées par la thématique de l’immigration, et portées par les voix d’hommes et de femmes aux origines éclatées. Montenero et Les Fils de Hasard, Espérance et Bonne Fortune donnent voix aux Italien-ne-s qui sont arrivé-e-s en Belgique après la Seconde Guerre mondiale – et à leurs enfants. La Rive, en 2017, raconte le voyage de personnages partis à la découverte de « l’autre rive ». La metteuse en scène Martine De Michele, elle-même fille d’immigrés italiens, nous parle ici du cheminement qui a donné naissance à ces créations, de leurs sources d’inspiration et des tensions qui les parcourent.
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La conspiration des enfants
Entretien avec Camille Louis
Dans La conspiration des enfants, premier livre de Camille Louis qui mélange différents registres d’écriture − enquêtes de terrain et fabulations, faits divers et fictions, dramaturgie et philosophie −, trois enfants se heurtent au capitalisme et son cortège de feux, de cendres et de barbelés qui recouvrent progressivement toutes les régions du monde.
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Penser collectivement les hospitalités #ParOùOnPasse
Ninon et Clara, artistes et habitantes de La Petite Maison
Cet automne, Ninon et Clara ont décidé de se lancer dans un voyage à la rencontre des lieux d’accueil alternatifs émaillant le parcours des personnes exilées et de leurs habitant·es, pour penser avec ces personnes d’autres formes d’accueil, et surtout faire trace. Nous les suivrons dans ce projet, à travers des échanges, et puis en publiant leur carnet de route au fil de ce voyage dont elles nous expliquent ici la genèse et l’intention.
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Espace public : un territoire d’alliances à ouvrir
Ninon Mazeaud
Depuis un point de vue personnel de militante et d’artiste, Ninon Mazeaud, membre (entre autres) des collectifs Bezet La Monnaie Occupée et Artistes Actifs Béguinage, s’interroge sur ses territoires d’activité et de lutte, sa légitimité et son rapport à la notion ambiguë d’espace public. À partir d’une volonté de réappropriation de cet espace, la question se pose des alliances possibles et de leurs difficultés. Quelle place peut-on donner à celles et ceux pour qui l’espace public est un lieu de contrôle et de répression quand il est pour soi-même encore un lieu d’expression possible ?  Comment créer des continuums de luttes et de prises de puissances démocratiques à partir de nos territoires respectifs ?
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Une crise de l’accueil
Alessandro Mazzola
Dans l’ouvrage collectif The Refugee Reception Crisis in Europe. Polarized Opinions and Mobilizationsn, récemment paru aux éditions de l’Université de Bruxelles, nous avons préféré parler de « crise de l’accueil » plutôt que de « crise migratoire » ou « crise des réfugié·es ». Ces derniers termes sont fréquemment utilisés dans la rhétorique politique et constituent des paradigmes rarement questionnés ou critiqués également dans la recherche scientifique, à quelques exceptions près.
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Gassy Marin et le vieux monde
Nimetulla Parlaku
Eugène Gaspard Marin, dit Gassy Marin, est né en 1883 dans la commune bruxelloise de Watermael-Boitsfort et mort en 1969 en Angleterre. Figure libertaire, espérantiste militant et anthropologue, il laisse entre autres le journal d’un long voyage entrepris entre 1928 et 1938 à la décou- verte de l’Ancien Monde, qui le mènera jusqu’en Chine et au Japon, et dont le texte vient de paraître aux éditions Artisans voyageurs. Nous en proposons ici une lecture pour faire jour sur ce personnage peu connu qui affirma « le monde entier est devenu mon pays ».
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Ouvrir de nouveaux lieux communs
Roland de Bodt
Ascanio Celestini est un poète et conteur italien. L’acteur belge David Murgia a favorisé la diffusion de son œuvre en Belgique, une œuvre qui interroge les notions de nation, de domination et qui entend susciter la redécouverte de nouveaux lieux communs.
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Maison de l’histoire européenne, les limites de la mémoire
Sabine de Ville
Le 6 mai 2017, à Bruxelles, au cœur du quartier européen, la Maison de l’histoire européenne est inaugurée. La mémoire se construit aussi avec ce qui est tu. Comment l’Europe se raconte-t-elle officiellement ? Quels implicites se cachent derrière les choix muséographiques ? Quelle place accorde-t-on, dans ce musée, aux migrations, pas- sées et présentes ? Visite guidée.
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Bagarres au King Créole
Pierre Hemptinne
L’art contemporain renouvelle-t-il les imaginaires des humanités ? Les artistes peuvent-ils transmuer la mondialisation en mondialité ? Comment l’exposition Mondialité, conçue par Hans Ulrich Obrist et Asad Raza, montrée à la Villa Empain à Bruxelles du 19 avril au 10 septembre 2017, peut-elle aider à répondre à ces questions ?
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Sur ce dont l’ordinaire témoigne
Nicole Malinconi
Le premier texte de Nicole Malinconi, Hôpital silence, est publié aux éditions de Minuit en 1985. Il est le résultat d’une démarche à laquelle l’écrivaine italo-belge est restée fidèle, à savoir : s’effacer comme auteure, chercher à s’approcher du réel dans une langue proche du parler. Dans Da solo et à l’étranger, ainsi que dans quelques textes du recueil Si ce n’est plus un homme, elle tente de dire quelque chose sur l’exil : celui de son père, garçon de café italien arrivé en Belgique en 1927, le sien et celui de sa mère, lors de leur retour en Italie entre 1952 et 1958 et enfin celui, plus actuel et très différent, de celles et ceux qui fuient la guerre, la famine, la misère.  
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Dessiner les uns contre les autres
Thisou Dartois
Professeure à l’École supérieure des arts de Saint-Luc à Bruxelles (ESA Saint-Luc), Thisou Dartois a travaillé pendant plusieurs mois avec ses étudiants du BAC 3 en illustration et des résidents du centre pour réfugiés du Samu social d’Ixelles. Ensemble, ils ont organisé et participé à une série de workshops qui a abouti à une exposition et une publication, Une pomme parce que c’est doux. Thisou Dartois nous en dit plus sur cette aventure, ou comment parvenir, par le dessin, à se parler, se raconter.
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Eloquentia la parole au centre
Valérie Vanhoutvinck
Dans l’accès à la parole, les dés sont pipés. L’étrangeté de l’autre tient à sa langue, qui s’intercale, l’éloigne. Eloquentia, programme de formation et concours d’éloquence organisé à l’Université Paris 8, apprend à poser sa voix, à trouver les mots pour convaincre. La maîtrise de la langue, celle des forts, est-elle la condition nécessaire pour se faire reconnaître et pouvoir dire sa profondeur ?
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L’insoutenable légèreté de l’autre
Mathieu Bietlot
« Il n’y a pas à cultiver une culture de l’hospitalité. Elle est la culture même, il n’y a pas de lien social sans un principe d’hospitalité. » Cette pensée de Jacques Derrida est au cœur de l’analyse de Mathieu Bietlot, publiée en 2013 dans le Journal de Culture & Démocratie. De manière dense et synthétique, l’auteur propose un éclairage philosophique sur cette notion d’hospitalité. Une démarche qui conserve toute sa pertinence dans un contexte où l’on oublie le caractère fondamental de l’accueil de l’autre.  
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Edito
Sabine de Ville, Nicolas Roméas
Nous le voyons par défaut, surtout quand ça n’a pas lieu. Nous voyons apparaître le visage hideux d’une humanité qui refuse l’autre, avec la plus extrême violence ou à force de dénégations et de mensonges, suivant les époques, ou par un savant mélange des deux. Quelle que soit la méthode, le but est toujours le même : réduire l’être humain, déchiré, replié sur lui-même, recroquevillé, contracté, traversé par ce mépris de l’autre, effrayant instrument du pouvoir.
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Du théâtre pour déconstruire les représentations
Nimis Groupe
Donner voix aux sans voix est une entreprise délicate. Les écueils à éviter sont nombreux pour ne pas reproduire les mécanismes qui maintiennent inaudibles les paroles des exclus. La pièce du Nimis Groupe ne tombe pas dans le piège. En parcourant avec les fondateurs du collectifn les différentes étapes de création, en nous intéressant à la genèse du projet plus qu’à sa thématique, nous avons mis en lumière les ingrédients qui ont fait de ce spectacle un objet honnête et cohérent.
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Sortir des zones de confort
Marco Martiniello
Le chercheur en sciences humaines peine à sortir des cénacles universitaires pour faire entendre au grand public les nuances sur les réalités migratoires pourtant nécessaires à leur juste compréhension. Pour changer les représentations qu’entretient l’opinion publique, Marco Martiniello juge indispensable l’alliance entre chercheurs et artistes.
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Construire un archipel
Paul Biot, Nicolas Roméas
Ce qui se passe à Calais, dans cette terre de la finitude où la mer a perdu son horizon, nous oblige à bouleverser notre pensée sur les itinérances, les émigrations, les exils et le nomadisme.
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Jouer pour que notre pays ne meure pas
Abdelmalek Kadi, Tammam Al-Ramadan
Les organisateurs de la 6e édition du Festival Musiq3 (radio de la RTBF), qui se tenait à Bruxelles en juillet 2016, ont lancé un projet intitulé « Musiques d’exil ». Il vise à soutenir des musiciens réfugiés dans la pratique professionnelle de leur art. Dans ce cadre, l’acteur belge Abdelmalek Kadi a crée le spectacle Le Jardin des roses, avec le musicien syrien Khaled Alhafez, membre de l’ensemble Wadj, un quintet de musiciens syriens en exil.  
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Un musée itinérant pour dire l’exil
Daniele Manno
Le Musée éphémère de l’exil, Medex, est un jeune collectif d’artistes issus de diverses disciplines qui travaille la question de l’exil – qui dépasse celle de la migration – avec des primo-arrivants dans le cadre d’ateliers d’écriture installés à Bruxelles. Cet article revient sur la genèse du collectif et sur quelques fondamentaux qui guident son action.  
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bruxelles  
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