6 Résultats
Quitter la vie : tout un voyage
Pierre Hemptinne
« Bon voyage », Karine Birgé filme le voyage de sa grand-mère, 102 ans, qui a fait le choix d’une mort « douce et facile ». À partir de traces sonores, elle convoque un petit théâtre de poupées et d’objets, réunit les proches, les amis, le docteur Frankenstein et Chantal Goya et retisse un monde autour de sa grand-mère, à l’écart des stéréotypes partisans sur l’euthanasie. Elle en restitue la dimension spirituelle qui permet de réinstaller la mort de nos proches dans le fil de nos vies, de nos imaginaires au quotidien, de faire du travail de deuil un moteur de nos imaginaires au sein du vivant, de ses mystères.
Lire la suite
Ma grand-mère disait
IIse Wijnen
De l’automne 2021 à la fin de l’été 2022, un long processus a été entamé par le collectif KNEPH et l’asbl Park Poetik pour dire adieu à un vieux marronnier situé dans le haut du parc de Forest à Bruxelles. Artistes, promeneur·ses et habitant·es l’ont accompagné au fil de cérémonies rituelles. Cet article nous fait vivre quelques-unes de ces rencontres, de ces relations réinventées entre être vivants humains et non-humains. Un exemple de « nouveau rituel » né de l’échange de plusieurs cultures et de la résurgence d’animisme au sein de notre culture naturaliste.
Lire la suite
La littérature orale : un continent poétique
Entretien avec Bernadette Bricout
Longtemps déconsidérée par le milieu académique, la littérature orale a aujourd’hui retrouvé ses lettres de noblesse. Dans ce « continent poétique », on retrouve un fourmillement de genres narratifs, parmi lesquels le conte populaire, qui à son tour se décline en différents types – conte merveilleux, conte facétieux, conte de sagesse, etc. L’intérêt de Bernadette Bricout pour ce « trésor de mémoire » est avant tout de l’ordre du sensible, de l’émerveillement. En tant qu’universitaire elle a contribué à faire entrer cette littérature orale à l’université. Rencontrée la veille de son intervention au colloque « Aux sources de l’oralité » organisé par la Fédération de Conteurs Professionnels en 2019, elle nous parle ici des territoires de cette littérature, de son ancrage dans la société, des voix qui la portaient, des temps de vie qu’elle accompagnait. Elle évoque, aussi, les nouveaux chemins que cette mémoire orale emprunte aujourd’hui, riche de supports et formes nouvelles, toujours bien vivante.
Lire la suite
De la transmission au spectacle : le devenir du conte au Togo
Entretien avec Atavi-G Amedegnato
Au Togo, avec la disparition progressive des veillées familiales où l’on contait selon des rituels établis, le conte a investi la ville et pris des formes nouvelles, qui mêlent le récit oral au chant et à la danse. Atavi-G est de ceux et celles qui ont participé à l’émergence de ces nouvelles pratiques et œuvre depuis des années à la sauvegarde de ce patrimoine oral. Il livre ici un aperçu de ce déplacement progressif et des transformations qu’il a entrainées : professionnalisation du conte, responsabilité nouvelle du conteur ou de la conteuse sur ce qu’il·elle dit, évolution du public… Au sein de la Cie ZIGAS, avec son « théâtre du recyclé », il s’efforce encore aujourd’hui de « récupérer des éléments traditionnels oubliés » afin de « leur redonner vie dans un spectacle ».
Lire la suite
Guéronde. À la recherche d’un hameau perdu Récit d’un travail collectif de mémoire
Damien Vanneste
Parler à partir d’un espace vide. Tel est l’objectif du projet « Guéronde ». Ce vide est avant tout physique. Guéronde est un hameau situé au nord d’Antoing (en Wallonie picarde) qui, dès les années 1960, a lentement disparu en raison de l’extension progressive de carrières. Le vide est également social car une vie locale s’est évaporée avant même le départ des derniers habitants de ce quartier, au début des années 1990. Enfin, symboliquement, si Guéronde n’est certainement pas vide de sens, il n’existe qu’à travers une collection éparse de souvenirs individuels.
Lire la suite
Maison de l’histoire européenne, les limites de la mémoire
Sabine de Ville
Le 6 mai 2017, à Bruxelles, au cœur du quartier européen, la Maison de l’histoire européenne est inaugurée. La mémoire se construit aussi avec ce qui est tu. Comment l’Europe se raconte-t-elle officiellement ? Quels implicites se cachent derrière les choix muséographiques ? Quelle place accorde-t-on, dans ce musée, aux migrations, pas- sées et présentes ? Visite guidée.
Lire la suite
bruxelles  
Suivez-nous :