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D’un camp à l’autre – Iphigénie à Kos
Un article de Maria Kakogianni
Construit en trois actes, ce texte met en parallèle la tragédie d’Euripide Iphigénie à Aulis et le récit contemporain d’une autre Iphigénie, sage-femme à la retraite, qui aide une jeune Camerounaise à accoucher à proximité d’un hotspot sur l’ile de Kos en Grèce. En entremêlant ces deux récits et en convoquant Giorgio Agamben et son concept de « vie nue », la philosophe s’interroge sur le camp comme construction politique, non pas ouvertement meurtrière mais « mécanisme qui laisse mourir ».
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Ô mon frère en exil
Un poème de Hassan Yassin
Hassan Yassin est né à Oumdourman au Soudan. Engagé plusieurs années dans différentes ONG, il est emprisonné à Karthoum, accusé par le gouvernement de salir l’image du pays. Il le quitte alors et arrive en France en 2016, à l’issue d’un long parcours dont une partie est racontée dans le livre L’étranger qui vient, de Michel Agier (Seuil, 2018). De lui, on y lit : « Sous le métro, sous la tente, il écrit ses poèmes sans papiers. Il les écrit là où il les diffuse, sur son appareil et smartphone, très peu phone et beaucoup d’autres choses. Hassan porte en lui tout ce dont parle la crise migratoire de l’Europe. » Il écrit aujourd’hui sur la ville et l’exil, est régulièrement invité à lire ses poèmes, et prépare l’édition d’un recueil aux Presses du Réel.
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« Il n’est de frontière qu’on outrepasse »
Entretien avec Hamedine Kane
Pour Hamedine Kanen, l’idée de mouvement ne se limite vraiment pas à un souvenir, à la mémoire de cette route qui l’a mené il y a dix ans de la frontière sénégalo-mauritanienne à la Belgique, au centre de demandeur·ses d’asile d’Yvoir puis à Bruxelles. Ancrée profondément en lui, il s’agit plutôt d’une attitude face à la vie, se conjuguant au présent et au futur, qui le pousse à saisir sans cesse les opportunités se présentant sur son parcours et à devenir, par exemple, via un jeu de rencontres fructueuses, cinéaste et artiste. Considérant les frontières comme des points de passage plutôt que comme des limites, préférant les formes ouvertes et non finies qui permettent de continuer à avancer, cet ancien bibliothécaire et dévoreur de livres conçoit aussi ses projets artistiques à venir comme des possibilités qui lui sont offertes pour se documenter et se frotter à des réalités et des pans de savoir encore inconnus pour lui.
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« La terre n’appartient à personne » – Récits des centres fermés en Belgique
Pauline Fonsny et Anaïs Carton
Cet article parcourt d’abord l’histoire de l’immigration en Belgique et l’évolution des politiques migratoires qui ont conduit à la création de plusieurs centres fermés sur le territoire, alors que le·a travailleur·se immigré·e devient un·e demandeur·se d’asile, puis un·e sans-papiers. Face à ces constats, Pauline Fonsny et Anaïs Carton expliquent ensuite le développement de leur « pratique de création politique ». Par le cinéma et la radio elles dénoncent la réalité et l’inhumanité de l’enfermement administratif, en donnant aux premier·ères concerné·es les outils de production et le soutien nécessaires pour faire entendre leur voix et leur colère.
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Qui fait vivre le « système camp » ?
Entretien avec Anne-Sophie Sterck, Yaël Steinmann et Sarah Testa du NIMIS groupe
Nous avions présenté le spectacle Ceux que j’ai rencontrés ne m’ont peut-être pas vu du NIMIS groupe dans le premier numéro de la revue Archipels en 2016. Un deuxième projet est en cours d’écriture, sur le thème des camps et de l’enfermement, qui doit aboutir à une création en 2022. Nous les avons accompagné·es dans cette phase de recherche qui n’en est qu’au tout début, et trois membres du collectif nous parlent ici de leur réflexion à ce stade, et des questions, plus précises, qui se dessinent déjà : à côté des habitant·es des camps, qui en sont les acteurs et actrices ? Quelle est la responsabilité individuelle quand on est pris dans un système dont il est difficile d’avoir une représentation globale ?
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Né hier
Une nouvelle de Basel Adoum
Basel Adoum est diplômé de littérature de l’université d’Alep. Exilé en Belgique, il prépare aujourd’hui un doctorat sur les « carrières migratoires » des réfugié·es syrien·nes en Belgique. En parallèle, il écrit des textes de fiction et des spectacles humoristiques qu’il interprète lui-même. Il propose ici un court texte de fiction qui raconte l’arrivée d’un réfugié au centre d’accueil de Florennes.
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Les campements : espaces de résilience des mondes tsiganes au début du XXe siècle
Un article d'Adèle Sutre
Le motif du campement tsigane fut dès le XIXe siècle repris et esthétisé par nombre de peintres et de photographes. Synonymes d’un idéal de liberté d’une part, et victimes de stigmatisations dans le même temps, ces campements attirent et questionnent tout à la fois. La géographe Adèle Sutre montre dans ce texte comment les familles tsiganes du début du XXème siècle, conscientes de l’attrait dont elles faisaient l’objet, ont contrôlé et mis en scène leur propre représentation, « particip[ant] ainsi à la fabrique des images les concernant », afin d’en tirer avantage tout en conservant un espace de liberté et d’intimité à l’intérieur même du campement.
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Introduction
Culture & Démocratie n’est ni une association qui milite pour l’ouverture inconditionnelle des frontières, ni un collectif de réfugié·es ou de sans-papiers, ni même une organisation qui œuvre au jour le jour pour leur assurer un accueil digne ou leur fournir un soutien concret. Culture & Démocratie n’est clairement pas une association de terrain. Son métier, c’est la publication de journaux et de revues, dans une démarche d’éducation populaire. Elle publie des articles réunissant autant de textes qui sont des regards « sur ». Elle n’est pas dupe : elle sait d’où elle produit du discours, elle sait sa position, extérieure, d’observatrice. C’est donc en quelque sorte un statut de « visiteuse des camps » qu’elle assume en travaillant sur ce second hors-série de son Journal.
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Levons le camp !
Claude Fafchamps
Cela fait maintenant quelques années qu’une trame se tisse entre Culture & Démocratie, le NIMIS groupe et Arsenic2 ; elle noue, dénoue et resserre les fils tendus entre création artistique et éducation permanente.
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La Petite Maison : un lieu où habiter l’exil
Un article de Baptiste De Reymaeker
Lundi 15 juillet. J’ai rendez-vous à 14h à La Petite Maison (Schaerbeek) pour y rencontrer Ninon Mazeaud et Bachir Ourdighi. La Petite Maison c’est le nom du bâtiment – un ancien commissariat, vide depuis 2008 – investi par une quinzaine de sans-papiers depuis 2017, suite à la fin de l’occupation de la Maison des Migrants (Ixelles). Bachir habite La Petite Maison. Arrivé en Belgique du Maroc en 2007, il est sans-papiers. Il est un peu ce « chairman » – porte-parole, médiateur, référent, gestionnaire – décrit par Jean-Louis Edogué Ntang dans un articlen qui montre comment la vie s’organise dans ces camps sauvages établis en bordure de frontière par des migrant·es espérant la passer et qui témoigne de la manière dont, malgré la précarité de leur situation, des hommes et des femmes en viennent assez rapidement à instituer, de façon immanente, des règles de fonctionnement, des rôles, des règlements, etc. Ninon, elle, n’habite pas La Petite Maison. Elle la soutient et fait partie du comité de gestion. Elle est artiste plasticienne et propose, entre autres, des ateliers d’expression pour les enfants résident·es et non-résident·es de La Petite Maison.
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Un pont entre l’Afrique et l’Occident
Keita Takei
La première fois que j’ai pu me produire en Belgique, c’était quand j’ai été l’initiateur du concert des résidents du centre d’accueil où j’ai séjourné pendant ma procédure d’asile. Un journal a parlé de l’évènement, cela m’a donné une visibilité et de fil en aiguille j’ai été recommandé pour devenir le chanteur du groupe Rio Fatala.
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Une maison des arts qui donne la parole à tout le monde
Elisabeth Ida Mulyani et Els Rochette
Traduit du néerlandais par Sophian Bourire
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L’afroitalienne in/visible
Anne-Marie Ange Sibi
Y a-t-il des voix inaudibles, des figures invisibles ? Oui, répond Anne-Marie Ange Sibi, née en Côte d’Ivoire et ayant grandi en Italie. Elle raconte son parcours, celle d’une femme migrante aujourd’hui sans papiers, qui demande à être entendue.
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Plutôt Pénélope que Cassandre
Marie-Claire Caloz-Tschopp,
Extrait de L’évidence de l’asile. Essai de philosophie dys-topique des mouvements, L’Harmattan, 2016 Dans un contexte où les faits migratoires, la haine, les propos xénophobes, l’enfer carcéral des camps de réfugiés, l’action humanitaire, la misère et la corruption s’entrecroisent, Marie-Claire Caloz-Tschopp pose une question toute simple : l’asile, est-ce une évidence ? À l’heure où le droit de solidarité devient un délit, de Calais à Lampedusa, du col de l’Échelle aux errements de l’Aquarius, la question tourne et est d’actualité. L’asile est une archén comme le « droit d’avoir des droits » d’Arendt, qui assure la généralité de la politique et des droits. L’asile est un trésor confisqué par les États, l’approche humanitaire remplace les droits fondamentaux oubliés en Europe mais défendus par des mouvements minoritaires. Ils construisent inlassablement l’évidence de l’asile lié à la démocratie radicale.
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À propos de spectres
Entretien avec Georges Didi-Huberman et Niki Giannari
En 2017 paraissait aux éditions de Minuit l’ouvrage Passer, quoi qu’il en coûte, signé Georges Didi-Huberman et Niki Giannari. Cet ouvrage s’ouvre sur un poème, en version bilingue, de Niki Giannari intitulé « Des spectres hantent l’Europe ». Il constitue la voix-off d’un film documentaire du même nom, tourné en 2016 dans un camp de réfugiés à Idomeni en Grèce, et dont Niki Giannari est coauteure avec Maria Kourkouta. En deuxième partie du livre, un texte de Georges Didi-Huberman intitulé « Eux qui traversent les murs » questionne, en regard du poème d’ouverture, les notions de frontière et d’hospitalité en Europe. Niki Giannari et Georges Didi-Huberman ont accepté de commenter pour nous cette œuvre protéiforme.
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Pourquoi déplorer la multiplication des œuvres d’art sur la « crise des réfugiés » ?
Jerome Phelps
La plage, la pose rappellent l’image d’abord choquante, désormais emblématique du petit Alan. Toutefois, le petit enfant syrien n’apparait nulle part. À sa place – regardez ! – c’est Ai Weiwei !
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Dites à ma mère que je suis là !
Amanda Carolina Da Silva
L’expression « Dites à ma mère que je suis là » transcrit le lien entre lieu d’origine et lieu d’arrivée, la nécessité de communiquer avec la famille, l’attachement à une vie d’avant, ou encore ce qu’Abdelmalek Sayad appelle « la double absence ». Mais c’est aussi le nom d’un spectacle de la compagnie État d’Urgence qui place au cœur de la création la question : comment l’artiste peut-il transcrire ou représenter les espaces de campements ? L’histoire racontée est celle de la rencontre entre l’art et la recherche autour du thème de l’immigration.
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Une porte d’entrée vers l’autre
Laurie Hanquinet
Une vidéo, documentaire ou de fiction, peut aider ceux et celles qui la regardent à s’ouvrir à des réalités qui leur sont étrangères, à mieux les comprendre et, peut-être, mieux les accueillir. En choisissant l’exemple du Centre Vidéo de Bruxelles (atelier de production audiovisuelle et association d’éducation) et de trois films d’ateliers réalisés par des citoyens marginalisés – primo-arrivants ou allocataires sociaux –, Laurie Hanquinet rappelle comment le film peut, aussi bien devant que derrière la caméra, ouvrir des espaces de parole et de revendication politique.
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Constellations de l’exil
Entretien avec Karolina Markiewicz et Pascal Piron
De documentaires en installations vidéo, d’installations en expériences virtuelles, les artistes et enseignant·e·s Karolina Markiewicz et Pascal Piron interrogent le langage de l’image à partir de ses différentes formes. Un questionnement sur notre société à travers les thèmes de l’exil des jeunes et des questions mémorielles.
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De l’art de passer les frontières
Jean Hurstel
Les questions de lisières et de frontières traversent l’histoire humaine. La frontière n’est pas seulement une construction géopolitique, une fabrication de l’histoire des représentations culturelles des territoires, des propriétaires et des pouvoirs. Elle est aussi et peut-être surtout une invention sociale (la fracture), la marque de l’empreinte des dominations qui font feu de tout bois pour asseoir une « légitimité » dans les imaginaires de la vie quotidienne. Par essence, la frontière est culturelle : quoiqu’on fasse, elle n’est jamais vraiment fermée ! C’est ce qu’évoque Jean Hurstel dans cet extrait tiré du premier de deux volumes qui lui sont consacrés publiés par Arsenic2 en coédition avec les Éditions du Cerisier.
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Ici et ailleurs
Christian Ruby
À la question de savoir ce que nous pouvons faire de l’idée de frontière, l’esprit du temps offre deux réponses, immédiates et symétriques : louer ou condamner. Il faudrait refluer vers les frontières ou il faudrait abolir les frontières ! Par négligence ou par calcul, on laisse à ces deux exigences – enfermement ou abolition – un pouvoir tel qu’il conduit à croire qu’on ne peut se tenir à l’écart de cette double escroquerie intellectuelle, aux immenses conséquences pratiques. D’un côté, l’abandon aux fascinations d’une communauté close sur elle-même et, de l’autre, une agitation en pleine déréliction, au mieux tournée en bienveillance et compassion.
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Cé-cités
Sébastien Marandon
Malvoyants, polyhandicapés, musulmans, aveugles, Noirs, fragiles, analphabètes, Marocains, cardiaques, pauvres, assistés, déficients, voilées, vieux,  Molenbeekois, bigleux et de travers, comme ils se définissent eux-mêmes, toujours drôles. Imen, Ludovic, Rédouane, Fousia, Achraf ou Olivier ne rentrent pas dans les cases de nos sociétés transparentes, obsédées par la santé et la performance, où les premiers de cordée sont les moteurs à imiter. Ils animent depuis des années la web-radio Babelutte à Bruxelles, au sein de l’association Le Troisième Œil. Leur émission hebdomadaire est un brise-glace-perce-muraille qui explore les frontières matérielles et immatérielles de notre ville. Comment donner la parole et faire lire les raisons de ceux qu’on n’entend pas ? Comment faire voir un autre regard, décalé et inattendu mais riche de monstres prometteurs ?
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Tout autour. Une œuvre commune
PEROU
À l’été 2017, de retour d’un travail de recherche de deux ans à Calais, le laboratoire de recherche-action PEROU lance sur Mediapart un appel : « Nous pouvons accueillir toute l’hospitalité du monde. » Il ouvre ainsi une enquête coproduite par des citoyens accueillant des migrants, invités par cet appel à décrire certains de leurs actes. Des témoignages en flux continu parviennent à l’équipe du PEROU où des rédacteurs transcrivent chacun d’eux dans ce qui s’apparente à une « main courante » : une liste d’actes ordinaires, de gestes du quotidien, témoignant d’un bruissement politique, d’un mouvement s’avançant à bas bruit, d’une « hospitalité qui vient ».
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Oser une politique de la bienveillance
Pierre Hemptinne
Que devrait être une société bienveillante, accueillante, partagée ? Alors que tous nos responsables entonnent l’air du « vivre ensemble » et cautionnent le traitement inhumain des migrants, leur sort n’est-il pas le symptôme d’une société qui ne veut plus porter secours aux plus faibles, criminalisés ? Cet article propose quelques éléments de réponse en s’appuyant sur l’essai de Fabienne Brugère et Guillaume Le Blanc, La fin de l’hospitalitén.
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Migrantes employées à domicile
Virginie Guiraudon
Nombreux sont les migrants – et plus particulièrement les migrantes – qui travaillent comme employé·e·s de maison. Leurs trajectoires singulières sont révélatrices d’importantes transformations sociales et économiques de nos sociétés. Virginie Guiraudon se penche ici sur l’histoire et les ressorts de ce phénomène et rappelle ainsi la dimension utilitariste des politiques migratoires.
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Voyageurs de l’exil : victimes ou héros ?
Xavier Briké
Dans le foisonnement d’images et de discours sur l’arrivée de nombreux·ses réfugié·e·s d’Afrique et du Proche-Orient, l’angle de la victimisation domine, quand ce n’est pas le rejet. Face aux multiples obstacles à leur arrivée en Europe et à l’obtention d’un titre de séjour, ces exilé·e·s possèdent pourtant des ressources et ressorts exceptionnels. Ce sont des hommes et des femmes animé·e·s d’un puissant désir de vivre qui, par leur fuite, posent un acte de résistance individuelle et collective.
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Égale dignité du genre humain : le naufrage universel
Roland de Bodt
2018 marque le 70ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, adoptée par l’assemblée générale des Nations Unies au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Roland de Bodt rappelle ici les propositions fondamentales de ce texte et montre comment son universalité a été progressivement déconstruite par les traités internationaux qui lui ont succédé. Peut-on encore, aujourd’hui, parler d’« égale dignité du genre humain » en Union européenne alors que rien n’interdit aux États-membres de traiter les « étrangers », les non-Européens comme des citoyens de seconde zone ?
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L’étranger dans la ville
Hanieh Ziaei
Le philosophe et sociologue allemand Georg Simmel (1858-1918) a beaucoup écrit sur la figure de l’étranger. La chercheuse Hanieh Ziaei, qui lui a consacré sa thèse de doctorat, brosse ici le portrait de l’étranger tel que Simmel le conçoit : ni voyageur ni vagabond, il est une figure sociale urbaine, celui ou celle qui s’installe et restera demainn.
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La ville des oiseaux
Camille Louis
À la fin des années 1960, en banlieue parisienne, 14 000 immigrés habitaient le bidonville de Nanterre. Lors du festival Mondes possibles au théâtre Nanterre-Amandiers, célébration à contre-courant de l’héritage de Mai 68, le collectif Kom.post a présenté le résultat d’une recherche création qui l’a amené, pendant plusieurs mois, à rencontrer des habitants, interrogeant leur mémoire de la ville et ses modes de vie en commun. Camille Louis revient sur cette « fabrique de commun » proposée lors du festival et défend l’idée que, plutôt que de se plier au « problème » des migrations tel qu’il est mis en scène par les politiques/polices migratoires, il est nécessaire d’ouvrir des problématiques au croisement de l’écoute des expériences et de la création de fictions potentielles.
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La peur émerveillée du monde
Entretien avec Isabelle Coutant
La sociologue française Isabelle Coutant vient de publier au Seuil un livre, Les migrants en bas de chez soi, qui mêle récit personnel, enquête et analyse sociologique sur un évènement qui secoua son quartier – la place des Fêtes, dans le XIXème arrondissement de Paris – durant l’été 2015 : l’occupation sauvage, puis tolérée, d’un ancien lycée par des migrants, juste en face d’un collège qui se préparait à la rentrée de septembre.
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bruxelles  
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