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Miroir, mon beau miroir, dis-moi...
Ivy, Freddy
Il paraît que l’art peut aider à voir, à mieux comprendre l’état de notre monde. Mais si nous, Européens, sommes nous-mêmes les actants qui proposent à nos regardants d’explorer notre vision de notre nombril… Peut-être faut-il oser la parole des autres? Ivan Bielinski alias Ivy, poète et slammeur à Montréal, et Alfred L. Fadonougbo alias Freddy LC2, comédien à Cotonou, nous livrent leur vision de l’Europe.
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Olivia Sautreuil
Marcelline Chauveau
Pour créer la série d’images du Journal de Culture & Démocratie n°56 sur les rituels, Olivia Sautreuil, dessinatrice et sérigraphe, est partie d’une réflexion sur le temps et sur la façon dont celui-ci ritualise nos journées à partir du livre River of Shadows: Eadweard Muybridge and the Technological Wild West de Rebecca Solnit. Elle s’est aussi intéressée au Kibbot Kift, un mouvement du XXème siècle opposé à la vision militariste de certains groupes scouts, dont l’univers et les pratiques rituelles mêlaient mythes, artisanat et art de la vie dans la nature. Comment s’émanciper de l’ordre par l’invention de nouvelles ritualités ? Finalement, l’univers de l’enfance est omniprésent dans cette série d’images, univers familier pour Olivia qui travaille régulièrement pour l’édition et la presse jeunesse. Comment les enfants s’approprient-il·elles les objets du quotidien en les détournant pour apprendre et pour imaginer d’autres possibles ?
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Ma grand-mère disait
IIse Wijnen
De l’automne 2021 à la fin de l’été 2022, un long processus a été entamé par le collectif KNEPH et l’asbl Park Poetik pour dire adieu à un vieux marronnier situé dans le haut du parc de Forest à Bruxelles. Artistes, promeneur·ses et habitant·es l’ont accompagné au fil de cérémonies rituelles. Cet article nous fait vivre quelques-unes de ces rencontres, de ces relations réinventées entre être vivants humains et non-humains. Un exemple de « nouveau rituel » né de l’échange de plusieurs cultures et de la résurgence d’animisme au sein de notre culture naturaliste.
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Édito
La rédaction
Pour beaucoup, il aura fallu le contexte de la pandémie, avoir été séparé·es des habitudes qui font nos chemins quotidiens, séparé·es des autres aussi malgré l’omniprésence d’une communication virtualisée, pour prendre conscience de la complexité des espaces que nous habitons.
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Cachot
Latifa
Le monde pénitentiaire, et par extension le monde carcéral, est une forme d’impensé au sein de nos démocraties. Pourtant, il est non seulement en porte-à-faux vis-à-vis de l’idéal qui caractérise les sociétés libérales, la liberté par la liberté de mouvement, et il est en plus l’élément pivot de la régulation de la violence sociale. Monde forclos, fantasmé, à l’abri des regards, source en retour d’une très grande violence sociale, physique et mentale. Le Genepi Belgique est une association qui a pour conviction de décloisonner le monde carcéral, de le rendre de plus en plus poreux afin que la société civile puisse non seulement voir et comprendre ce qui s’y passe mais aussi pour que nous puissions apprendre, depuis cet univers somme toute assez expérimental en termes d’organisation des hommes et des femmes, sur ce qui souvent se diffuse dans la société civile. C’est ainsi qu’est né le journal La Brèche, dans une optique de diffusion et de transmission matérielle de savoirs, de pratiques, témoignages et analyses d’un côté comme de l’autre des murs des prisons − ou des barrières invisibles des nouveaux dispositifs du pénal (bracelets, etc.). La Brèche n’entend pas démêler le vrai du faux mais plutôt démultiplier les perspectives de ceux et celles qui, d’une manière ou d’une autre, sont pris·es et affecté·es par l’enfermement (chercheur·ses, familles, détenu·es, travailleur·ses…). En mars 2020, alors que le confinement venait d’être décrété, une telle transmission est apparue plus que jamais comme une nécessité. La population du « dehors » faisait l’expérience inédite en démocratie libérale d’un confinement de plusieurs mois. Les analogies avec la situation carcérale fleurissaient alors que le confinement venait justement redoubler l’enfermement pénitentiaire (conditions sanitaires, absence de visites, etc.). C’est dans ce contexte que La Brèche a décidé de composer un numéro sur la spatialité carcérale, rappelant que si la peine est une temporalité, elle est avant tout une réorganisation spatiale : une cellule de béton de 9m2, un monde plat, sans aspérités. Des lieux qu’on replie dans l’invivable de celles et ceux que la société considère « invivables ». Mais − et c’est là où se relève le problème le plus essentiel peut-être − ce monde invivable, des gens y vivent pourtant. Que dire de toutes ces voix et ces vies qui y insistent, résistent, attendent, se font et se défont malgré tout ? Le poème de Latifa, extrait de ce numéro de La Brèche (poème initialement paru dans Paroles détenues, un fascicule publié en 2017 par l’asbl Barricade), décrit leurs territoires, leur dureté mais aussi dans l’expérience de la trace elle-même, une infime lucarne vers l’extérieur, pour l’extérieur.
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Ex pression
Jampoétik
Au beau milieu de sa course, un spermatozoïde se demande si la bataille qu’il s’apprête à livrer pour parvenir jusqu’à l’ovule qu’il vise, en vaut vraiment la peine : « J’ai eu vent de bien sombres nouvelles quant au monde qui s’apprête à m’accueillir, se dit-il, il va me falloir sans cesse donner des preuves de mon désir d’appartenir à ce monde dont on dit qu’il est cruel, c’est peut-être le moment maintenant de ne pas me fatiguer trop… »
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Fils d’Arabe
Zaïneb Hamdi
Un poème de Zaïneb Hamdi
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Quand une scribe glane à la volée la parole d’or des conteur·ses
Laurence Vielle
Le 11 septembre 2019 à La Bellone a eu lieu une rencontre « Aux sources de l’oralité » organisée pour les 15 ans de la Fédération de Conteurs Professionnels ; j’en fus la scribe, j’ai reçu dans ma plume, mon cœur, les mots de Bernadette Bricout, Boubacar Ndiaye, Regina Machado, Churla Flores. La parole qui se dit, qui se partage, qui se transmet, qui réveille les morts, qui parle aux papillons, au ciel, à la terre, je l’ai ressentie à travers leurs mots que j’avais tissés ce jour-là pour en faire une toile. En relisant aujourd’hui cette toile de leurs mots, j’en ressens encore les vibrations, je vois encore leurs visages qui nous parlent, leurs présences stupéfiantes, tendres et englobantes. Ainsi, j’en reprends ici quelques lumineuses fibres en les remerciant.
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Monde-Chœur, qui chante encore ?
Milady Renoir
Le 23 avril 2018, pendant l’émission de radio « Langues & Hospitalités » proposée par Culture & Démocratie, animée par Caroline Berliner et enregistrée au théâtre de la Balsamine de Bruxelles, diffusée sur Radio Panik, Milady Renoirn a été invitée à écrire en directn son ressenti poético-politiquen à l’écoute des interventions de plusieurs participant·e·s, autant premier·e·s concerné·e·s, qu’acteur·trice·s de terrain, qu’observateur·trice·s. La question protéiforme de l’hospitalité, de l’exil était le fil rouge.
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Bagarres au King Créole
Pierre Hemptinne
L’art contemporain renouvelle-t-il les imaginaires des humanités ? Les artistes peuvent-ils transmuer la mondialisation en mondialité ? Comment l’exposition Mondialité, conçue par Hans Ulrich Obrist et Asad Raza, montrée à la Villa Empain à Bruxelles du 19 avril au 10 septembre 2017, peut-elle aider à répondre à ces questions ?
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Un musée itinérant pour dire l’exil
Daniele Manno
Le Musée éphémère de l’exil, Medex, est un jeune collectif d’artistes issus de diverses disciplines qui travaille la question de l’exil – qui dépasse celle de la migration – avec des primo-arrivants dans le cadre d’ateliers d’écriture installés à Bruxelles. Cet article revient sur la genèse du collectif et sur quelques fondamentaux qui guident son action.  
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bruxelles  
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