❌ Soirée sam. 02/12 | Sound System culture

02/12/2023

Sound System Culture : un rituel de résistance !
En partenariat avec Culture & Démocratie, le projet Sonic Street Technologies et PointCulture, le cinéma Nova vous invite à une soirée dédiée à la culture sound system. À travers une discussion, la projection du film culte Babylon de Franco Rosso et une clôture de soirée en immersion dans les basses fréquences d’un sound system, nous vous invitons à un aperçu de cette culture vivante et engagée.

Les sound systems ont émergé dans les ghettos de Kingston à la fin des années 1940, où la population défavorisée, exclue des lieux de divertissement, diffusait de la musique dans les rues via des systèmes sonores artisanaux. Cette culture diversifiée, liée au mouvement rastafari, s’est caractérisée par la créativité, la compétition et l’engagement communautaire.
Entre 1950 et 1960, un dixième de la population jamaïcaine, encore sous domination britannique, émigre en Angleterre. Les sound systems y prennent la forme de fêtes clandestines dans les communautés caribéennes et jouent un rôle central dans l’émergence, vers 1970, d’une conscience politique fondée sur l’« identité noire » : le roots reggae exprime l’expérience et la protestation de ces communautés largement issues des milieux populaires confrontées au chômage, à la discrimination et aux abus policiers.
Aujourd’hui, les sound systems sont devenus un phénomène mondial, où la technologie se marie avec l’expertise et la passion partagées pour la musique, unissant des individus à travers le monde dans une culture sound system toujours en effervescence.

La culture sound system est pétrie de revendications sociales, culturelles, spirituelles. Ce totem musical s’est propagé dans le monde, il diversifie ses langages, fait danser et vibrer les sensibilités anticapitalistes, féministes, décolonialistes. Survoler son histoire aux basses envoûtantes, c’est plonger dans le fil d’une culture musicale émancipatrice, explorer des foyers de rituels sonores tournés vers un autre monde, une autre société, un autre partage de la planète.
Culture & Démocratie questionne la culture sound system dans le cadre d’une interrogation plus globale : comment peut-on se donner de la force et se doter d’outils d’émancipation par des actions/créations/moments collectifs musicaux ritualisés ? À travers un panel d’invité·es engagé·es dans diverses actions, ce sont les enjeux et problèmatiques des deux derniers numéros du Journal de Culture & Démocratie consacrés aux rituels qui seront étudiés.
Quelles pratiques sont susceptibles de réparer le monde, d’inventer d’autres modes d’existences collectifs pour mieux vivre ensemble demain ?

►18h00 – 20h00
► Entrée libre
► Avec :
– Dries Talloen, fondateur du Roots Explosion Soundsystem (basé à Bruges) et historien étudiant la culture des sound systems reggae.
– Souria Cheurfi, du collectif Psst Mlle, une plateforme féministe intersectionnelle qui a pour objectif l’inclusion des personnes minorisées dans le secteur culturel et de la nuit et la déconstruction du dance floor.
– Maxime Lacôme, musicien et coordinateur de l’Axoso, atelier de création sonore et sauvage.
Jean-Christophe Sevin, maitre de conférence (Avignon Université) et chercheur associé à Sonic Street Technologies, un projet de recherche financé par le Conseil européen de la recherche qui étudie le rôle et la valeur des utilisations des technologies de la musique enregistrée.
– Un·e membre du collectif de sound systems 54 Kolaktiv
– Les membres du collectif Osmose qui veille a promouvoir la politique du care dans le milieu festif et socio-culturel en mettant en place des dispositifs d’anticipation, de prévention et d’action sur le terrain mais surtout des dispositifs humains comprenant des travailleur·euses formé·es a la prise en charge de victimes et témoins de violences sexistes/sexuelles (VSS) ainsi que tout autre types d’agressions, harcèlement, physiques et/ou moraux. Nées comme fêtardes, elles mènent diverses actions avec l’intention de préserver les espace de fêtes comme lieu d’épanouissement et non pas de traumatisme.

Modération : Emmanuelle Nizou, coordinatrice artistique de réseaux et de projets collectifs et membre de Culture & Démocratie

Babylon de Franco Rosso est une œuvre cinématographique singulière, longtemps interdite aux États-Unis et au Royaume-Uni en raison de sa portée potentiellement révolutionnaire. Sorti en 1980, il plonge au cœur des quartiers défavorisés de Londres pour raconter l’histoire d’une bande d’anti-héros cherchant à survivre en faisant de la musique. Le film dépeint le difficile quotidien de la communauté jamaïcaine immigrée depuis la décolonisation de l’île en 1962 : chômage, racisme et répression policière. Blue (Brinsley Forde), un jeune rasta, exprime son rejet de cette oppression quotidienne au micro de son sound-system, une gigantesque sono faite maison, avec le rêve secret de devenir le « sound » le plus couru de Londres. Babylon est porté par une bande-son exceptionnelle, avec des morceaux de Brinsley Forde et Jah Shaka, qui capturent l’essence même du reggae comme cri de résistance.

► 21h00 – 23h00
► 10€ – 7€ – 4€

photographie : Max Pinckers

On clôturera la soirée avec 54 Sound, un sound system inspiré par la culture jamaïcaine et la culture freeparty du collectif bruxellois 54Kolaktiv, organisateur de soirée depuis une grosse décennie.
Dub be good to me ! Un dub délicieux dans l’esprit de King Tubby sur un système de son auto-construit par « seinkat sound ». Objectif : basses et chaleur !

► 23h00 – 03h00
► Entrée libre

Informations pratiques

►Cinéma Nova rue d’Arenberg 3, 1000 Bruxelles
►Samedi 2 décembre 2023
► 18h00 – 2h00
► Projection : 10€ – 7€ – 4€
► Discussion et soirée : entrée libre
Évènement Facebook

 

Avec le soutien d’Osmose

bruxelles  
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